Le danger iranien présent sur de nombreux fronts

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Par Freddy Eytan

Dans la crainte, sans aucun espoir d’un véritable renouveau, les Iraniens vont aux urnes pour élire un nouveau président après la mort d’Ebrahim Raïssi tué dans un accident d’hélicoptère. Apparemment, il s’agit d’une élection démocratique et l’un des candidats est un réformateur, mais en réalité seul le guide spirituel fait la pluie et le beau temps dans cet Etat théocratique. Depuis l’avènement de la révolution islamiste en 1979, le pays est plongé dans une crise économique permanente et sans issue. Le monde libre observe toutes les agressions abjectes de ce régime et laisse faire. Ferme les yeux sur la répression, la torture, les pendaisons sur la place publique, les violations des droits humains et les conventions internationales.

La mission iranienne à l’ONU vient d’avertir que l’Iran déclencherait « une guerre totale sur tous fronts de résistance » pour anéantir Israël si Tsahal lançait une attaque de grande envergure contre le Liban.

Pour relancer le dialogue avec l’Etat voyou, les occidentaux préfèrent céder, accepter les menaces des ayatollahs, la négation de la Shoah, les intentions de rayer l’Etat juif de la carte même par l’usage de la bombe atomique.

Lors de sa récente visite à Washington, le ministre de la Défense, Yoav Galant, a fait part aux Américains de toutes les inquiétudes israéliennes, mais il semble que l’administration Biden est plutôt préoccupée par la campagne présidentielle. Le médiocre débat télévisé avec Donald Trump prouve que le président sortant est bien fatigué et ne pourra pas tenir quatre années supplémentaires à la Maison Blanche. Biden refuse de jeter l’éponge et ses conseillers cherchent en vain un succès spectaculaire en politique étrangère. Un accord « franc et sincère » avec les Iraniens est pour eux possible pour stopper le programme nucléaire, éviter l’escalade au Moyen-Orient et libérer les otages à Gaza. Pour rassurer les Israéliens ils se contentent de dire, comme d’ailleurs le disent les Européens : « Nous réagirons toujours pour défendre Israël, nous ne permettrons pas à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire ». Et pourtant, l’Iran augmente considérablement ses stocks d’uranium enrichi, et il pourrait être proche de la réalisation de sa première ogive nucléaire.

Comment compter sur des belles paroles et des promesses en l’air ?

Rappelons que l’administration Trump s’est retirée de l’accord nucléaire en 2018, entraînant l’abandon de l’accord par l’Iran. Elle avait imposé des sanctions robustes pour freiner les activités malveillantes des ayatollahs. Biden a tenté de rétablir l’accord nucléaire, a accordé un allègement significatif des sanctions alors même que l’Iran rejetait un nouveau traité.

Devant toutes les menaces existentielles contre Israël et la montée en puissance du fléau antisémite sur tous les continents, les chancelleries et les médias font la sourde oreille, plongent dans l’indifférence et jouent les hypocrites. L’Iran se moque des traités signés, poursuit malicieusement son projet atomique en dissimulant les sites nucléaires. L’Etat voyou est toujours membre de l’ONU et de toutes les instances internationales, sème la terreur, maitrise la situation en Syrie, et au Liban, encourage le Hamas de poursuivre la guerre dans la bande de Gaza, renforce son rôle d’influence en Irak, au Yémen et en Afrique.

Les menaces se concrétisent. Une première attaque contre l’Etat juif a bien eu lieu le 14 avril dernier, plus de 300 missiles et drones ont été lancés et les ayatollahs poursuivent toujours leurs agressions par le biais du Hezbollah, des Houthis et des milices chiites syriennes et irakiennes. Pire encore, nous apprenons que de nouveaux réseaux terroristes pro-iraniens se sont installés en Jordanie et menacent le Royaume hachémite. Le long de la frontière de Beit-Shan à Eilat, la barrière de sécurité est quasiment ouverte et sans contrôle efficace. Des armes sont facilement acheminées vers la Cisjordanie, dans les bastions du Hamas à Toul-Karem et Djénine.

Les infiltrations terroristes se multiplient et tout le front Est tombera également sous le joug chiite iranien. Un danger réel pour les résidents des implantations juives de Judée et Samarie et des tirs de roquettes sur les localités et villes israéliennes installées à une quinzaine de kilomètres de la ligne verte, telles Netanya ou Afoula.

L’Iran est plus qu’une puissance régionale. Ses capacités stratégiques et logistiques ne sont point négligeables. Les ayatollahs développent, malgré les sanctions imposées, de nouvelles armes sophistiquées, de nouveaux avions, missiles et drones, des bases militaires souterraines et des sites nucléaires. L’Etat voyou est omniprésent avec ses drones et ses missiles balistiques pouvant atteindre toutes les capitales du Moyen-Orient et celles de l’Europe.

La menace des ayatollahs sanguinaires est réelle, existentielle. La terreur islamiste en Europe et ailleurs n’a pas été éradiquée et l’invasion russe en Ukraine avec l’aide militaire iranienne peut dégénérée par une vaste expansion de la guerre.

Il est temps de tirer la sonnette d’alarme et réviser complètement la politique occidentale. Elle est incompréhensible à l’égard d’une théocratie demeurant impunie.

Dans le contexte géopolitique actuel, Israël ne peut mener une guerre totale sur tous les fronts. Seule une coalition militaire occidentale pourra mettre un terme aux folles aspirations religieuses et expansionnistes des ayatollahs.

JForum.fr avec jcpa-lecape.org

Khamenei et Nasrallah mènent la région au gouffre  Crédit : Sayer Sabil

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