Le crépuscule de l’extrême gauche médiatique

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Le crépuscule de l’extrême gauche médiatique, un élément de plus qui s’ajoute au puzzle actuel qui voit s’accumuler les difficultés des ennemis d’Israël.
Il y a derrière cette hécatombe des ennemis d’Israël plus qu’un simple alignement de planètes. Après le Hamas, le Hezbollah, la Syrie, l’Iran, les Houthis, ce sont maintenant les ennemis politiques d’Israël qui sont en difficulté.

Kamala Harris a été écartée après une écrasante défaite, Macron est en sursis et partira dans la honte, les ONG anti-israéliennes sont plongées dans des débats internes sur leur moralité, et voilà que le journal Le Monde est frappé d’infamie. Si derrière tous ces évènements, dont la liste n’est pas exhaustive, il n’y a pas une main cachée, c’est que le hasard fait très bien les choses.

Dérives anti-israéliennes du journal Le Monde : le crépuscule de l’extrême gauche médiatique

Alors que le quotidien « Le Monde » fête ses 80 ans, une enquête d’Eugénie Bastié dévoile le malaise grandissant qui gagne ses salariés sur le traitement d’Israël dans le journal. Pour Gilles-William Goldnadel, cet article met en lumière la perte d’influence de l’extrême gauche médiatique.

Le Monde m’aura construit. Ou je me serai construit contre lui, je ne sais. Son sentiment de supériorité morale. Son moralisme idéologique sélectif. Et plus que tout, sa détestation de l’État juif. Si je ne le lisais pas au quotidien (tout en écoutant France Inter…), j’aurais sans doute gagné en sérénité, mais je ne serais pas moi.

Retour à Israël. Depuis les années 1970, après que le très honnête André Scemama ne fut plus son correspondant à Jérusalem, Le Monde, tandis qu’il se radicalisait largement, notamment sous l’ère Plenel, est devenu radicalement anti-israélien. Mais son dernier virage du 7 octobre lui aura été fatal. Son esprit critique acéré envers Israël n’ayant d’égal que son indulgence béate pour ses adversaires ne suffisait plus. Il lui fallait à présent se montrer complaisant envers le Hamas pogromiste et antisémite qu’il n’était pas question de nommer « terroriste ». Il lui fallait en outre tenir ses bilans mensongers pour la vérité et utiliser les ONG complices pour témoins de moralité. Il fallait enfin considérer comme acquise l’ignoble accusation de génocide.

Et puis est arrivée Eugénie Bastié de la maison Figaro, qui ne saurait être considérée comme une groupie de Benyamin Netanyahou. Et son enquête fouillée. Qui, entre autres découvertes, a révélé l’existence d’un mur de Gaza au beau milieu de la salle de rédaction. La France insoumise n’aurait pas construit plus laid. Y compris graver des inscriptions aussi immondes. Cet édifice obscène me rappelle le mur du Syndicat de la magistrature qui traitait de « cons » les parents de petites victimes assassinées. Il me fallut le faire abattre en justice malgré l’opposition magistrale du parquet. Mais l’édifice était du même méchant ciment. On reconnaît la griffe des compagnons à l’ouvrage sur des échafaudages situés à l’extrême gauche du chantier clandestin.

On n’abat pas un chêne octogénaire sans bruit

Eugénie révèle aussi le malaise de certains journalistes qui n’osent trop dire leurs états d’âme. Bastié nous apprend que certains folliculaires, d’un philosémitisme très relatif, au lendemain d’un mauvais jour d’octobre, déclarent à une collègue juive : « C’est mal parti pour ton aliyah. » D’autres confessent sans gêne avoir des problèmes avec la communauté juive française… Des anciens mélancoliques décrivent les nouveaux comme soumis à des idées mélenchonistes. Le reste à l’avenant.

Mais le pire est ailleurs. Il s’agit du meilleur. Il se nomme Barthe et se prénomme Benjamin. Il est rédacteur adjoint chargé de la question de l’Orient Moyen. Sans vouloir me pousser du col, j’ai largement contribué à sa réputation. Bien avant la catastrophe de l’automne 2023. J’ai raconté par le menu ses sorties sur Twitter. Il considère qu’Israël « n’apporte que la mort » et relaie sans chichis les idées de François Burgat, poursuivi pour apologie. Ce dernier confie tenir en bien plus haute estime le Hamas que l’État juif. J’ai également évoqué l’existence de madame Barthe, née Shihabi. Cette activiste palestinienne n’est pas plus que son homme de la famille des hypocrites. Elle moque le « peuple élu ». Elle a chanté le 7 octobre et pleuré le jour de la mort du chef du Hamas. À certains du Monde qui font valoir que le monsieur ne saurait payer pour la dame, Eugénie Bastié montre que le couple est en harmonie au niveau des idées.

L’extrême gauche médiatique n’imprime plus comme avant.

Après la publication de l’enquête du Figaro, une tempête a bien sûr suivi. On n’abat pas un chêne octogénaire sans bruit. Edwy Plenel, qui d’une certaine manière était revenu idéologiquement dans la salle de rédaction en catimini, a tenu à dire à Benjamin Barthe toute son admirative sympathie. De la part de celui qui avait justifié le massacre des athlètes israéliens à Munich, d’aucuns y ont vu le baiser de la mort.

Cependant, le plus important n’est pas dans l’article. Mais dans son existence. Il signifie que Le Monde n’est plus une référence à laquelle il faudrait encore faire révérence. L’extrême gauche médiatique n’imprime plus comme avant. Elle inspire désormais bien mauvaise impression. Le wokisme est passé par là. Après les ravages de l’immigration massive qu’elle célébrait. La réalité est plus forte que tout. Dans le Nouveau Monde de Trump comme dans notre ancien en perdition. Le début de la fin d’un Monde est une libération.

Le JDD

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