À quatre jour des élections israéliennes, le président français a rencontré à Paris un rival de Netanyahu : Yaïr Lapid, numéro deux de l’alliance « Bleu et Blanc ». Une manière pour les centristes israéliens de répliquer à la tournée internationale du Premier ministre, qui s’est affiché ces quinze derniers jours avec Donald Trump, Jair Bolsonaro et Vladimir Poutine.
L’entretien à l’Élysée fut bref et informel, mais à en croire les photos publiées sur le compte Twitter de Yaïr Lapid, il fut chaleureux.
Il faut dire que les deux hommes se sont déjà croisés, du temps où Emmanuel Macron était ministre de l’Économie et l’Israélien, son homologue en charge des finances auprès de Benyamin Netanyahu.
Yaïr Lapid donne ainsi un peu de stature internationale à son candidat, Benny Gantz, un ancien chef de l’armée sans expérience diplomatique ni politique.
Retour d’ascenseur
Pour Emmanuel Macron, c’est peut-être aussi un échange de bons procédés, car en 2017, Yaïr Lapid avait appelé les Israéliens binationaux à voter pour lui, contre Marine Le Pen, estimant qu’il était question « d’un affrontement entre le bon sens du centre et le dangereux populisme ».
Cette bataille idéologique, c’est la carte qu’essaye de jouer Lapid, dont les divergences avec Netanyahu portent moins sur le fond des programmes que sur le style de gouvernance.
Yaïr Lapid, à qui pourrait revenir le ministère des Affaires étrangères, a d’ailleurs tenu à préciser en fin de rencontre qu’il avait rappelé à Emmanuel Macron son opposition à un accord nucléaire avec l’Iran, et au fait que les Français continuent de faire des affaires avec ce pays considéré comme un ennemi d’Israël.
Source www.rfi.fr