Le journaliste Ariel Kahana à propos de l’accord qui semble se former quant aux otages : « La facture finale, comme à Oslo, comme dans le désengagement, comme dans l’accord Shalit, comme dans le don de fonds à long terme (mené par Netanyahou) à la fois vers le Hamas et vers le Hezbollah – nous le paierons avec intérêt. »
JDN
Le journaliste Ariel Kahana, commentateur politique d’« Israel Hayom » et homme de Droite déclaré, met en garde dans un article qu’il publie aujourd’hui (lundi) sur les réseaux sociaux contre l’apparent accord sur les otages, et évoque les conséquences possibles de la libération des terroristes et de la cessation des hostilités.
Le message complet :
« Les guerres se gagnent d’abord, puis les prisonniers sont échangés.
Une nation qui renverse l’ordre des choses se condamne à la défaite pour des générations.
Malheureusement, nous le savons grâce à l’expérience de l’accord Shalit.
Aujourd’hui, nos mêmes dirigeants politiques et militaires, qui ont amené l’accord Shalit et qui ont dit alors que « vous pouvez prendre le risque et y faire face », sont les mêmes dirigeants (c’est-à-dire Bibi et l’establishment de la sécurité) qui aujourd’hui dit « vous pouvez prendre le risque de la transaction ».
C’est une grave erreur de la part de ceux qui ne pensent pas à long terme (contrairement au Hamas et à l’Islam), mais à l’ici et maintenant. Ce sont les mêmes dirigeants qui ont mal interprété le Hamas toutes ces années, qui se sont dit, ainsi qu’au peuple d’Israël, que le Hamas était dissuadé et qu’il s’agissait d’une petite organisation stupide facile à vaincre.
Comment ça s’est terminé finalement ? Tout le monde sait.
Les mêmes mauvais dirigeants et les mêmes idées fausses guident désormais l’accord en cours de conclusion au Caire.
L’État a-t-il violé le contrat avec les personnes enlevées ? à coup sûr. Cependant, infliger une défaite historique, sans précédent depuis le début du sionisme, au peuple vivant à Sion, constitue une rupture du contrat avec la sécurité nationale et avec les intérêts les plus fondamentaux d’une nation qui désire la vie.
Ce sera une perte double et multiple, en plus de celle de Sim’hath Tora, si l’accord est conclu dans ces conditions.
Au-delà des dégâts sur plusieurs générations, il ne fait aucun doute que même à court terme, le prix sera terrible. Au cours des six semaines de trêve (au moins), le Hamas se renforcera à nouveau et établira son régime militaire et civil en un éclair. Nos chers soldats seront contraints de reconquérir – comme cela s’est déjà produit à Shifa et ailleurs – et d’en payer le prix avec le sang. Les tirs de roquettes, qui à aucun moment n’ont expiré, reprendront à un moment donné à grande échelle.
Nous paierons la facture finale, comme à Oslo, comme dans le désengagement, comme dans l’accord Shalit, comme dans l’embargo de longue date (dirigé par Netanyahou) à la fois contre le Hamas et le Hezbollah – avec des intérêts composés.
En conclusion, il va sans dire que tout le monde souhaite le retour des personnes enlevées. Cependant, l’ordre des choses est d’abord un règlement, puis un accord selon les conditions fixées par la partie gagnante. Quiconque n’agit pas de cette manière œuvre contre ses devoirs fondamentaux de leader. »
