Le chef Haim Cohen n’ouvrira pas le restaurant à Ticha beAv : « Je n’ai pas honte de le dire – j’avais tort »

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Suite à la tempête qui a éclaté après que le chef Haim Cohen, qui est également le restaurateur de la Knesset, a annoncé avec plusieurs chefs qu’ils ouvriraient leur restaurant à Tel Aviv dans la nuit de Ticha Beav, Cohen se rétracte et dit qu’il va fermer le restaurant. « Cette soirée a du sens pour une partie considérable du peuple et je respecte cela ».

Be’hadré ‘Harédim – Meïr Gilboa

Après un grand tollé suite à l’annonce par un certain nombre de chefs qui ont annoncé qu’en signe de protestation contre la législation légale, ils ouvriraient leurs restaurants dans la nuit du 9 Av, le chef Haim Cohen, qui est également le restaurateur de la Knesset israélienne, a annoncé qu’il se rétractait et qu’il n’ouvrirait pas son restaurant le soir de Tich’a Beav.

« Nous fermons Tel Aviv-Yaffo pour la soirée – comme une étape pour rapprocher les cœurs. Un mot qui sonne comme un cliché aujourd’hui – mais l’abandonner pour moi, c’est comme abandonner l’État d’Israël », a écrit Cohen sur le réseau social.

« En l’honneur de tous ceux qui ont le bien du pays devant les yeux – j’appelle au calme – je souhaite que toute l’énergie de la haine et des boycotts circulant sur le net et en général soit dirigée vers le rapprochement des cœurs ! »

« Je n’ai pas honte de dire – j’avais tort ! », écrit Cohen. « Cette soirée a une signification pour une partie considérable de la population et je respecte cela et je fais des compromis et je ferme Tel Aviv-Yaffo. »

« Et à vous tous élus – je lance un appel – regardez ce qui nous arrive ici, baissez les flammes, et peut-être – peut-être que vous ferez un compromis. Je souhaite le même esprit – pour l’honneur de notre peuple, parce que nous n’avons aucun autre pays ! »

L’homme des médias Avery Gilad a commenté plus tôt les restaurateurs qui ont l’intention d’ouvrir le restaurant à la veille de Tich’a Beav : « Chers restaurateurs de Tel-Aviv, lorsque vous ouvrez votre entreprise avec défi ce soir, vous n’êtes pas différent de cette personne orthodoxe face à laquelle vous gloussez généralement quand vous le voyez ne pas se tenir debout pour la sirène. Vous savez quoi, vous êtes encore pire, car il peut dire des chapitres des Psaumes comme c’est sa coutume, et n’observe pas des choses qui à ses yeux sont des coutumes païennes, alors que vous vous contentez d’ignorer ce jour, comme si c’était juste un jour où les religieux jeûnent pour leur plaisir.

« Tich’a BeAv n’est pas une fête religieuse. C’est une fête nationale. A cette date, nous avons été vaincus en tant que nation et exilés de notre pays. A cette date, une douleur si vive a été créée qu’on peut dire que chacun de nous peuvent imaginer ce que nos ancêtres ont ressenti à Jérusalem il y a 1955 ans ce jour-là, quelle horreur ils ont traversé, puis la route vers Rome, et l’esclavage, le meurtre et la perte du foyer national pendant des générations. Quelle part de tout ce chagrin m’est passé sous sa forme brute et affecte mon âme à ce jour ?

« Amis, respectez-vous la Journée de l’Holocauste ? Pourquoi ? Ce n’était pas non plus de votre temps. Donc Tich’a beAv est comme le jour de l’Holocauste mais il y a plus longtemps. Comment pouvez-vous spécifiez ce qui vous concerne et ce qui ne le fait pas ? Et vos enfants, que se passera-t-il lorsqu’ils voudront ouvrir le restaurant dont vous avez hérité le jour de la Shoah ? Vous objecterez-vous ? Allez-vous applaudir ? Comprenez, vous n’êtes pas une plante hydroponique servie en apéritif dans votre restaurant. Vous avez des racines dans cette terre, et elles sont anciennes, et elles ont vu de terribles destructions et vous êtes venu vous en séparer.

« Pensez-vous qu’en tant qu’entreprise vous bénéficiez de cette déconnexion ? Pour moi, vous devenez seulement plus faible, facile à arnaquer, détaché.

« Je ne suis pas du tout une personne religieuse. Je ne jeûne pas. Les jeûnes ne me parlent pas. Mais les coutumes minimales de deuil le font, et le respect de mon héritage le fait certainement. Et à qui mettez-vous un doigt dans l’oeil en ouvrant ce soir ? »

Le chef Haim Cohen, qui est également le chef de la cafétéria de la Knesset, a déclaré à Calcalist dans son annonce que « nous ouvrons le soir pour ne pas crever les yeux de personne ni contrarier qui que ce soit. Je ne pense pas qu’il y ait une manifestation ici. Les restaurants ont connu une diminution du travail depuis six mois et des pertes de 35% en moyenne et il y en a qui le sont plus. On voit déjà des cafés fermer ou changer de propriétaires, et c’est la vraie raison. Ce n’est plus possible et ce n’est pas agréable pour quiconque de se tourner vers l’État pour obtenir de l’aide, mais je le ferai quand même après les vacances à la Knesset au nom des restaurants. »

En réponse à la question de savoir si cela a quelque chose à voir avec la protestation contre la promulgation des lois de réforme juridique, il a déclaré que « dans le passé, les restaurants qui ouvraient recevaient une amende de 750 shekels et travaillaient et il y en a qui fermaient. À mon avis, il y a peut-être ceux qui le font par protestation, mais c’est ce que je pense – les gens ont besoin de chaque minute qui peut être ouverte. C’est du moins mon avis personnel. »

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