La presse mondiale examine “la crise la plus dangereuse” pour Macron : “un avertissement pour l’Europe”.
Les événements en France sont suivis de très près, de l’Allemagne au Moyen-Orient en passant par les États-Unis.
Les “jours de colère”, comme les appelle la Süddeutsche Zeitung, ne sont pas terminés mais l’appel au calme de la grand-mère de Nahel dimanche sur BFMTV a retenu l’attention de CNN et des nombreux médias de la planète qui gardent un œil sur la situation en France. La BBC a elle-même discuté avec une membre de la famille de Nahel. “Nous n’avons jamais appelé à la haine ou aux émeutes”, dit-elle. Les vols, les destructions, “rien de tout cela n’est pour Nahel”, confie-t-elle également, pointant la nécessité de mieux former les policiers. Ça c’est pour le discours face caméra.
Même le conservateur Wall Street Journal suggère le rôle des tactiques policières dans la colère du moment. Des tactiques “un temps restées dans l’ombre et qui refont surface dans des vidéos, déclenchant des enquêtes et faisant enrager le public”. Middle East Eye rapporte quant à lui les témoignages de personnes arrêtées et condamnées par la justice dans la foulée des émeutes. “Beaucoup d’entre eux comparaissent rapidement devant le tribunal, les magistrats s’appuyant sur des enquêtes ultrarapides menées par la police pour les audiences. Au tribunal, les accusés sont jugés en série, souvent deux à la fois, avec un maximum d’une heure accordée à chaque audience”, précise le site.
Le Guardian s’est intéressé au quartier de Borny à Metz, où une bibliothèque a brûlé. Les dégâts se chiffreraient à 12 millions d’euros et 110 000 livres détruits, “l’une des attaques les plus importantes contre une infrastructure de l’État français” lors de ces nuits d’émeutes. Le journal décrit le contraste entre le centre-ville “vibrant” de Metz, avec le Centre Pompidou ou des restaurants étoilés, et ce quartier pauvre. “Le gouvernement est particulièrement préoccupé par une explosion de violence dans un endroit comme Borny où des millions d’euros d’argent public ont été investis pour du renouvellement urbain ces dernières années”, souligne le Guardian. Pourtant, rien n’a changé, reconnaît une ancienne élue locale.
D’où en partie ce que le quotidien algérien El-Watan qualifie de “soif de justice des banlieues” pour décrire les émeutes. Un terme “approprié pour nommer la situation extrême qui s’est étendue à de nombreuses régions du pays, plaçant les pouvoirs publics devant l’exigence d’équité sociale, au-delà de la difficulté à gérer les ravages de plusieurs nuits d’une révolte inédite”.
“De quel côté est l’opinion publique ? ”
El País constate en effet “une escalade de la violence” avec l’attaque à la voiture-bélier de la résidence du maire de l’Haÿ-les-Roses dans la nuit de samedi à dimanche. Un incident largement relayé par la presse internationale. Dans l’“une de ces communes indistinctes de la périphérie parisienne où quartiers de petites maisons bourgeoises et immeubles sociaux cohabitent avec plus ou moins d’harmonie, on ne se remet pas de la frayeur. Personne ne croyait que la vague de violence […] atteindrait ce point. Personne ici ne pensait que cela irait jusqu’à menacer la vie d’un élu et de sa famille. Mais c’est arrivé”, écrit le correspondant du quotidien à Paris.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung considère d’ailleurs que “parmi les nombreuses crises qui ont marqué” la présidence d’Emmanuel Macron, “celle en cours est la plus dangereuse” car “contrairement à l’époque du mouvement des ‘gilets jaunes’ ou lors des manifestations sur les retraites, Macron ne peut ni rétablir la paix avec des allégements fiscaux et des débats publics ni simplement s’absenter des manifestations. Plus les troubles durent, plus la confiance des gens dans son leadership diminue.”
Les émeutes représentent un “vrai problème pour Macron”, confirme El Mundo, qui y voit aussi “un avertissement pour le reste de l’Europe”. Pour le journal de centre droit, “ce qui a commencé comme une contestation d’excès assez clairs de la police s’est transformé en une série d’actes de violence organisée méritant une condamnation retentissante”. La situation “expose une réalité plus profonde”, poursuit l’éditorial, “comme l’échec de l’intégration d’une partie importante des immigrés du Maghreb et d’Afrique subsaharienne et de leurs descendants. Les protagonistes de la révolte sont très jeunes et, en général, souffrent d’une situation socio-économique pitoyable. Ils trouvent que l’État français leur a fait défaut.”
Le problème, dans tout ce discours incohérent des médias de gauche aveugles, à l’instar du Président Hollande est : pourquoi les difficultés économiques et sociales qui sont partagées des populations d’origines diverses et variées n’engendrent pas cette violence, qui ne concerne dans sa grande majorité qu’une population musulmane ? Qu’en marge des destructions massives, les actes antisémites qui ne sont d’ailleurs pas traités, pour ne pas aggraver l’image de ces délinquants victimisés, ce qui nuirait à l’excuse essentielle qu’est la situation économique, au demeurant florissante grâce au trafic de la drogue.
Il n’y a ni Chinois, ni Indiens, ni Pakistanais, ni des personnes venues de l’Europe de l’Est. Ce silence coupable sur cette caractéristique évidente montre bien que l’on ne veut pas voir la réalité, que l’on passe sous silence depuis des années. Ne pas vouloir, voire la réalité, est à proprement parler une MALADIE qui vient de MAL A DIRE. C’est un mal de gauche, de la gauche militante, que le peuple dans sa grande majorité a abandonné. Cela au point où Mélenchon, Sandrine Rousseau et consorts n’ont eu que des mots de complaisance à l’égard de ce terrorisme de banlieue que même Hollande a été incapable de qualifier.
Mais les débordements observés depuis six jours dépassent les frontières de l’État français. Le Soir évoque des voitures brûlées à Bruxelles et des incidents à Liège ayant conduit à des dizaines d’arrestations. Le Temps titre sur “une nuit d’émeutes aux portes de Genève” en parlant d’Annemasse mais Lausanne aussi a été touché. Et si le Corriere della Sera suit l’actualité en France en direct sur son site, remarquant notamment la présence d’un groupe d’extrême droite dans les rues de Lyon, il indique que les autorités italiennes “surveillent toujours le risque de contagion”. D’après le journal, “la révolte française fait aussi des vagues dans les milieux anarchistes et antagonistes italiens”.
De son côté, raconte le Times of Israel, la police israélienne étudierait de près la façon dont la France s’est enflammée pour se préparer à des incidents similaires. Sur ARD, le chancelier Olaf Scholz a admis son inquiétude quant aux tensions de l’autre côté de la frontière, sans pour autant s’attendre à ce type de problèmes en Allemagne. Et si plusieurs pays ont mis en garde leurs ressortissants, les images d’incendies et d’affrontements n’ont pas provoqué de chutes des réservations chez les touristes suédois, si l’on en croit Dagens Nyheter.