Le calendrier envisagé par le gouvernement : limogeage du chef du Shin Bet demain, destitution de la procureure générale dimanche

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Le gouvernement envisage de débattre demain (jeudi) du limogeage du chef du Shin Bet, Ronen Bar, et de reporter au dimanche la destitution de la procureure générale Gali Baharav-Miara.

Lors de la réunion d’hier, consacrée au retour des ministres d’Otzma Yehudit, une consultation a eu lieu, et l’option d’un vote immédiat sur le limogeage de Bar a été évoquée, afin de laisser la discussion sur la révocation de la procureure générale pour dimanche.

Ynet

Un obstacle juridique à la destitution du chef du Shin Bet

La procureure générale, Gali Baharav-Miara, a averti hier soir le Premier ministre Benyamin Netanyahou que tant que l’enquête « Qatar-Gate » impliquant des employés de son cabinet est en cours, il pourrait ne pas être en mesure de convoquer le gouvernement pour voter la destitution de Ronen Bar.

Elle a ajouté que le limogeage de Bar nécessite l’approbation préalable de la commission consultative des nominations aux postes de haut niveau. Selon elle, cela signifie que la réunion du gouvernement prévue pour discuter de ce limogeage ne peut pas avoir lieu dans l’immédiat.

Cette situation survient alors que Ronen Bar supervise actuellement la reprise des combats à Gaza aux côtés du chef d’état-major, le général Eyal Zamir.

Le gouvernement va-t-il contourner la procureure générale ?

La réunion du gouvernement d’hier n’a finalement pas abordé la question du limogeage de Ronen Bar, en raison de la reprise des combats à Gaza.

Cependant, lors de cette même réunion, les ministres ont voté à l’unanimité pour le retour d’Itamar Ben Gvir au ministère de la Sécurité nationale, malgré l’opposition catégorique de la procureure générale.

Cela montre que l’autorité de Baharav-Miara pourrait être contournée, et que sa seule opposition ne suffira peut-être pas à bloquer le limogeage du chef du Shin Bet, d’autant plus que la Cour suprême (Bagatz) a déjà ouvert la voie à un tel débat.

Toutefois, de nombreux recours devraient être déposés immédiatement après la décision, et il est possible que le limogeage soit annulé par la justice.

Une attaque virulente contre la procureure générale

Lors de la réunion, Gideon Saar, ministre des Affaires étrangères et ancien soutien de Baharav-Miara, a vivement critiqué son opposition au retour de Ben Gvir au gouvernement : « Jamais nous n’avons vu une telle chose ! La procureure générale se comporte comme un kamikaze de la Seconde Guerre mondiale, prête à se sacrifier pour abattre le gouvernement. »

Il a poursuivi : « Quelle est la justification de la conseillère juridique pour empêcher cette nomination ? Même l’argument de ne pas nommer une personne sous inculpation ne tient plus, car aucun acte d’accusation n’a été déposé ! Il semble qu’elle ait inventé une nouvelle règle : ‘Cela ne me convient tout simplement pas’. »

Les trois conditions de Ben Gvir sont en voie d’être remplies

Itamar Ben Gvir avait posé trois conditions pour son retour au gouvernement :

  1. Le limogeage du chef du Shin Bet
  2. La destitution de la procureure générale
  3. La reprise des combats à Gaza

Actuellement, les trois conditions sont en train d’être mises en œuvre, mais la finalisation de ces évictions dépend encore de plusieurs obstacles juridiques.

Ces décisions devront passer l’épreuve des recours devant la Cour suprême et être validées par la commission de nomination des hauts fonctionnaires.

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