L’Autorité Palestinienne met fin au programme de paiements liés aux activités terroristes
L’Autorité palestinienne (AP) a récemment pris une décision significative en réponse à une pression financière croissante. Le président Mahmoud Abbas a ordonné l’annulation des paiements financiers aux familles des Palestiniens impliqués dans des activités terroristes, un programme connu sous le nom de « payer pour tuer ». Cette réforme intervient alors que les États-Unis s’apprêtent à imposer des amendes pouvant atteindre 300 millions de dollars à l’AP, menaçant de provoquer une grave crise économique. Le système de paiement sera désormais réorganisé et géré par une nouvelle institution.
Selon l’agence officielle WAFA, cette décision découle d’inquiétudes majeures concernant les amendes que les autorités américaines comptent appliquer. L’AP redoute que ces sanctions nuisent gravement à sa stabilité financière, et cette réforme pourrait être perçue comme un moyen de réduire les tensions internationales et de renforcer les relations diplomatiques avec des partenaires clés.
Le programme de paiements aux familles des personnes condamnées pour des actes de terrorisme, qui avait été un pilier du soutien financier de l’AP, sera désormais transféré de l’actuel ministère du Développement social vers l’Institution nationale palestinienne pour l’autonomisation économique. Cette réorganisation vise à harmoniser les critères d’éligibilité et à rendre l’aide sociale plus accessible et moins stigmatisante, en la rendant équitable pour toutes les familles dans le besoin, indépendamment de leurs affiliations politiques ou de leur situation.
Renforcer la résilience sociale et la légitimité internationale
Cette réforme s’inscrit également dans un contexte de recherche de plus grande légitimité sur la scène internationale. L’AP souhaite améliorer sa position juridique, en particulier au sein des Nations Unies, et renforcer ses mécanismes internes de protection sociale pour mieux résister aux crises. Il s’agit de répondre à la demande croissante d’aide après les répercussions dramatiques du conflit à Gaza et en Cisjordanie, qui ont considérablement augmenté le nombre de familles nécessiteuses.
Un contexte international tendu
Les tensions restent vives, notamment avec Israël, qui prélève des sommes sur les fonds transférés à l’AP pour couvrir ces paiements. En 2024, la Knesset a augmenté cette déduction à hauteur de 21 millions de NIS, un montant que l’AP cherche à contester auprès des États-Unis, espérant que ces derniers interviendront pour freiner la démarche israélienne. Par ailleurs, la libération partielle de prisonniers palestiniens dans le cadre d’échanges pourrait offrir à l’AP une opportunité de mettre en œuvre cette réforme dans un climat diplomatique plus favorable.
Jforum.fr
La seule façon pour l’AP d’améliorer son image internationale est de disparaître.