L’Autorité palestinienne finance à vie ses terroristes

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Par Jacques BENILLOUCHE –  Temps et Contretemps

               L’Autorité palestinienne, qui se plaint de ne pas disposer de fonds pour contrer le covid, mendie auprès de l’Onu, de la Russie et de l’Union européenne des doses de vaccin pour ses deux millions de citoyens car il s’agit  de 60 millions de dollars au prix le plus fort. Mais c’est sans compter sur les 159 millions de dollars qui sont versés tous les ans à ses militants enfermés dans les prisons israéliennes et à ceux qui ont été élargis. Cela représente 3,25% du budget total de l’AP. En fait Mahmoud Abbas tente de camoufler l’utilisation de ces fonds en versant près de 310 millions de dollars, plus de 6% du budget à l’OLP, avec la responsabilité d’en répartir la moitié aux prisonniers. On ignore l’usage qui en est fait par le parti d’Abbas.

En 2018 et 2019, le ministère des affaires des prisonniers avait versé respectivement 502 (153 millions$) et 517 millions de shekels (157 millions$), mais devant les critiques internationales, l’AP a trouvé l’astuce de passer par un intermédiaire discret l’OLP pour ses bonnes œuvres. Palestine Media Watch (PMW) a décortiqué les comptes de l’AP pour analyser les règlements financiers secrets car les Palestiniens bénéficient d’une aide internationale nécessitant une justification des dépenses, en particulier de la part du Congrès américain.

Comme l’OLP n’a aucune obligation légale de publier ses comptes, il use les fonds qui lui sont alloués de manière tout à fait indépendante et non contrôlée. Elle participe ainsi à une fraude généralisée d’un milliard de dollars offerts par les pays donateurs dont une partie est vouée à une destination suspecte.

En décembre 2020, Israël a émis une loi antiterroriste interdisant aux banques d’effectuer des transactions au profit des prisonniers à compter de 2021. Avant que la loi n’entre en vigueur, l’AP a immédiatement versé trois mois de salaire, janvier février et mars 2021 à ses militants. En transférant ce budget à l’OLP, l’AP évite la transparence financière et contourne l’obligation de justifier ses dons auprès des donateurs. Par ailleurs, alors que certaines organisations palestiniennes ont été déclarées terroristes par les États-Unis et l’Union européenne, à l’instar du FPLP (Front populaire pour la libération de la Palestine), elles continuent d’être financées via l’OLP.

À noter de la crise de la pandémie du covid a poussé les organismes internationaux à augmenter leurs aides financières sans exiger les détails sur l’usage qui en est fait. L’AP a cependant publié ses comptes établissant que son budget s’élevait en 2020 à 4.977 millions de dollars sur lesquels 311 millions de dollars, versés à l’OLP, l’ont été sans contrôle. Mohamed Dahlan avait justement attaqué l’AP en l’accusant de corruption lorsqu’il avait compris que des fonds étaient distribués au profit des caisses personnelles de certains dirigeants. Il était bien placé pour rendre compte de ces malversations ce qui a poussé l’AP à l’exiler et à lui interdire de se présenter aux élections.

Mahmoud Abbas avait décidé que les terroristes emprisonnés pouvaient continuer à toucher leurs salaires et que les aides aux prisonniers libérés, aux blessés et à leur famille sous forme d’éducation et de soins médicaux, gratuits étaient maintenues.

La communauté internationale et ses donateurs ferment les yeux sur l’usage qui est fait de leurs dons, souvent utilisés pour financer la terreur. Pour PMW : «En tant que bénéficiaire d’un financement international, l’AP doit faire preuve d’une transparence totale et répertorier publiquement toutes ses dépenses, tandis que l’OLP n’est responsable devant personne de la façon dont elle dépense son argent. L’AP veut empêcher la communauté internationale de voir les listes».

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