Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a fait part lundi à son homologue israélien Benyamin Netanyahou de son intention de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël lors d’un entretien téléphonique.
Le même jour, les médias australiens avaient rapporté que Scott Morrison serait ouvert à l’idée que son pays reconnaisse Jérusalem comme la capitale d’Israël et y déplace son ambassade.
Selon ces sources, il a remercié Dave Sharma, ancien ambassadeur d’Australie en Israël, pour le rôle qu’il a joué dans sa réflexion sur le transfert de l’ambassade australienne à Jérusalem.
« La discussion précédente était fondée sur le fait qu’il était impossible de poursuivre sur cette question sans risquer ou sans nuire au statut final (de Jérusalem). Or, Dave soutient le contraire et dit que c’est possible », a déclaré Morrison.
Selon le Sydney Morning Herald, le Premier ministre devrait également expliquer mardi lors de sa déclaration de politique étrangère pourquoi l’Australie votera « non » à l’ONU pour un vote visant à permettre à l’Autorité palestinienne de présider le groupe des G77, une coalition de pays en développement.
SAEED KHAN (AFP)
En outre, il devrait adopter une position beaucoup plus ferme face à l’Iran et annoncer un examen de la question afin de savoir si l’Australie devrait suivre les États-Unis et abandonner l’accord nucléaire iranien.
Par ailleurs, le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, a déclaré vendredi que le ministère avait achevé un rapport analytique sur le transfert éventuel de l’ambassade de Roumanie en Israël à Jérusalem.
Le document a été dans un premier temps présenté au Premier ministre puis au gouvernement roumain qui l’enverra à la présidence et aux présidents des deux chambres du Parlement, selon Melescanu.
« En ce qui nous concerne, nous avons répertorié dans notre rapport à la fois les éléments d’intérêt et les facteurs susceptibles d’avoir un effet négatif, mais la décision ne nous appartient pas », a déclaré le ministre roumain des Affaires étrangères.
« Le but de cette analyse était de présenter à ceux qui prennent des décisions politiques tous les avantages et les inconvénients pour que tout le monde en soit informé et pour que la Roumanie ait une position actuelle coordonnée », a-t-il ajouté.
Daniel Mihailescu (AFP)
La semaine dernière, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, a déclaré à i24NEWS qu’il aurait été « irrationnel » pour Moscou de ne pas reconnaître Jérusalem Ouest comme la capitale d’Israël.
En avril 2017, la Russie avait provoqué la surprise générale de la communauté internationale en reconnaissant Jérusalem Ouest comme capitale israélienne. En faisant cela, le pays des Tsars était devenu le premier Etat à reconnaître la souveraineté d’Israël dans une partie de la ville.
En décembre 2017, le président des Etats-Unis Donald Trump a officiellement reconnu Jérusalem comme capitale israélienne. Quelques mois plus tard, en mai 2018, les Etats-Unis ont inauguré le nouveau bâtiment de leur ambassade à Jérusalem.
Le Guatemala et le Paraguay ont suivi l’exemple américain et ont transféré leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Récemment, le Paraguay a cependant fait marche arrière, et a rapatrié son ambassade dans la Ville Blanche.
A l’origine, le Plan de partage de Palestine de l’ONU de 1947 définissait Jérusalem comme une enclave internationale. Aujourd’hui, les Palestiniens revendiquent Jérusalem Est comme étant la capitale de leur futur Etat et de nombreux pays étrangers ne reconnaissent pas le contrôle israélien dans la partie Ouest de la ville.
Source www.i24news.tv