Rédigé par Sylvain Maillard au lendemain de l’agression d’Alain Finkielkraut par des «gilets jaunes», ce texte vise à adopter la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).
Cette fois, c’est la bonne. Et c’est Richard Ferrand lui-même qui l’assure. Selon le président du Palais Bourbon, contacté par Le Figaro, «les députés se saisiront de la proposition de résolution (de Sylvain Maillard) sur l’antisémitisme dès les tout premiers jours du mois d’octobre». Rédigé en février dernier – au lendemain de l’agression d’Alain Finkielkraut par des «gilets jaunes» – par le groupe d’étude sur l’antisémitisme de l’Assemblée nationale, le texte vise notamment à adopter la définition de l’antisémitisme telle qu’elle est présentée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). En clair, il s’agit de reconnaître l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme.
La résolution, qui aurait dû être discutée puis soumise à un vote symbolique de l’hémicycle le 29 mai dernier, a finalement été retardée au dernier moment. «Les débats qui se sont rallongés sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’ont pas permis de l’aborder dans le calendrier initialement prévu», regrette aujourd’hui Richard Ferrand. D’où son intention d’intégrer ce texte à la prochaine session parlementaire ordinaire, à savoir «début octobre». De quoi rassurer notamment Serge et Beate Klarsfeld qui, comme l’a révélé Le Figaro ce mercredi matin, ont apporté leur soutien à Sylvain Maillard et à sa proposition de résolution. Le député leur en a d’ailleurs remis un exemplaire en mains propres.
Que la proposition de résolution soit votée ou non, la position d’Emmanuel Macron vis-à-vis de l’antisionisme et de l’antisémitisme semble déjà arrêtée. Avant de se rendre au «Dîner du Crif» pour y prononcer un discours, le 20 février dernier, le président de la République a en effet passé un coup de fil au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Selon les informations d’i24News, confirmées à l’époque par l’Élysée, il lui a alors fait part de son intention d’endosser la définition de l’IHRA. L’entourage du chef de l’État avait toutefois souligné avec insistance le refus du président de modifier la législation ou la jurisprudence pour pénaliser l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme.
Source www.lefigaro.fr