L’arc et la flèche de Lag baOmer

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Si vous avez eu le mérite de visiter Méron pendant Lag ba’Omer, vous vous êtes peut-être demandé pourquoi les ‘hassidim y jouaient au tir à l’arc.

Certes, le Rama (Choul’han ‘Aroukh, OH 493: 2) remarque que le jour de Lag Ba’Omer nous nous engageons légèrement dans la sim’ha – la joie, mais aucune mention n’est faite de d’arc ou de flèche !

La raison de cette coutume est expliquée par rabbi Tzvi Elimélekh Spira (1783-1841) dans le Bnei Yissaschar (Maamrei ‘hodesh Iyar 3: 4-5). Mais il faut comprendre d’abord le contexte: rabbi Chim’on bar Yo’haï était bien sûr le formidable Tsaddik qui a révélé les secrets intérieurs de la Tora (voir ‘Hayé Adam, Mo’adim 131: 11).

Dans son immense mérite, explique le Bnei Issaschar, le monde entier a été sauvé de pouran’out – diverses sources d’affliction. Pour cette raison, le monde n’avait pas à voir d’arc-en-ciel. Et parce qu’aucun arc-en-ciel n’est apparu pendant sa vie, le jour de sa disparition, on joue avec des arcs et des flèches pour commémorer cet immense mérite.

Mais il faut savoir que Lag ba’Omer commémore également les disciples de rabbi ‘Akiva qui ont cessé de mourir pendant cette journée – bien que les morts aient persisté entre Pessa’h et Chavou’oth (Chla, Pessa’him 525).

Et c’est aussi le jour où rabbi Akiva a donné l’ordination à ses cinq disciples – dont rabbi Chim’on bar Yo’haï – qui ne sont pas morts du fléau qui a frappé les autres disciples (Pri ‘Hadach OC 493).

Rabbi Chim’on bar Yo’hai a mérité de composer deux livres extraordinaires qui sont le coeur du Zohar hakadoch : Idra Rabba et Idrah Zouta. Rabbi Yossef ‘Haïm dans sa Responsa (Rav Pe’alim YD # 156) explique pourquoi c’est à rabbi Chim’on bar Yo’haï qu’il incomba, et non à ses collègues les Tanaim, d’écrire ces livres extraordinaires. Il explique que bien que ses maîtres aient été plus grands que lui, il avait lui la capacité de dissimuler ces enseignements ésotériques. En effet, rabbi Chim’on était tellement habile à obscurcir la véritable profondeur de ces pensées, qu’elles purent commencer à être exposées publiquement – et seuls ceux qui le méritent vraiment seraient en mesure d’en comprendre le sens et l’importance. Selon cette perspective, nous commémorons le fait que rabbi Chimon bar Yo’haï a non seulement transmis ces doctrines remarquables, mais qu’il les a enseignées de telle sorte qu’elles ne soient pas comprises et déformées par ceux qui en sont indignes.

L’ordination par rabbi Akiva de ses cinq disciples a été un événement héroïque qui a changé le cours de l’histoire juive et celle du monde. C’étaient : rabbi Meir, rabbi Yehouda, Rabbi Yossi, rabbi Chim’on bar Yo’haï et rabbi Elazar ben Chamoa. Sous la terrible pression des forces obscures de la tyrannie romaine et de l’oppression religieuse, ces Sages savaient que quel qu’en soit le coût, ils devaient assurer la continuité de la Tradition.

Grâce à eux, la lumière de la Tora a finalement triomphé. C’est cet événement remarquable que nous célébrons en cette journée de Lag ba’Omer.

d’après Why Bows and Arrows on LaG BaOmer?

 

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