Lors de sa visite dans le Golfe, le secrétaire d’État américain (notre photo) présentera un plan pour Gaza, en remplacement de celui de Donald Trump. « Les pays disent qu’ils se soucient des Palestiniens, mais ils ne veulent pas les accueillir », a déclaré Rubio. Il a insisté : « Quelqu’un devra affronter le Hamas, et ce ne sera pas des soldats américains. Si les pays de la région ne comprennent pas cela, Israël devra le faire. »
Ma’ariv
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, qui commencera demain (samedi) sa visite en Israël, en Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis, a évoqué le « jour d’après » pour Gaza, en précisant qu’il se rendait dans la région pour examiner un plan alternatif des pays arabes, en remplacement de celui du président américain Donald Trump. « Tous les pays de la région disent combien ils se soucient des Palestiniens, mais aucun d’entre eux ne veut les accueillir », a déclaré Rubio. « Si les pays arabes ont un meilleur plan pour Gaza, tant mieux. Mais il est clair que tout plan qui laissera Hamas là-bas sera un problème. »
Dans une interview à une station de radio conservatrice aux États-Unis, Rubio a indiqué qu’il s’agissait d’un plan de l’Arabie Saoudite et des Émirats, mais a précisé que si aucune proposition concrète n’était faite, Israël devra agir seul. Selon lui, « ils vont proposer un plan, nous allons le regarder et l’examiner. Nous leur donnons une chance de préparer un plan. » Le secrétaire d’État américain a ajouté qu’il croyait que ces pays voulaient réellement trouver une solution pour Gaza, mais a précisé que « Le Hamas a des armes – et quelqu’un devra les affronter. Ce ne seront pas des soldats américains. Si les pays de la région ne comprennent pas ce point, alors Israël devra le faire, et à ce moment-là, nous reviendrons à la situation dans laquelle nous étions. Ce n’est donc pas une solution au problème. »
Il a également déclaré : « Les Émirats et l’Arabie Saoudite sont nos partenaires, et nous leur accorderons du temps. Je vais écouter le plan qu’ils ont à présenter au président. Mais pour l’instant, le seul plan, bien qu’ils ne l’aiment pas, c’est celui de Trump. Si ils ont un meilleur plan, c’est le moment de le présenter. »
Le département d’État américain a annoncé hier que la visite de Rubio en Israël, en Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis se déroulera du 15 au 18 février. Selon le communiqué, « la visite se concentrera sur la libération des citoyens américains et de tous les autres otages détenus par Hamas, sur l’avancement de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, et sur la gestion des activités déstabilisantes du régime iranien et de ses mandataires. » En outre, il a été précisé que les rencontres de Rubio se concentreront sur la promotion des intérêts américains pour renforcer la coopération régionale, la stabilité et la paix.
Au début de cette semaine, le secrétaire d’État américain a appelé d’autres pays à rejoindre le plan de Trump, déclarant : « Le président a simplement mis le doigt sur l’évidence. Malgré tous les dégâts causés à Gaza par la guerre, Hamas se cache toujours dans les tunnels. Les civils sont ceux derrière lesquels Hamas se cache et sous lesquels ils se cachent, et ce sont eux qui souffrent des conséquences de la guerre. » Selon lui, « c’est un endroit où il y a beaucoup de bombes et d’armements non explosés que Hamas détenait et qui ont été utilisés dans les combats. Quelqu’un doit entrer, et pour que quelqu’un puisse vivre là-bas, il faut nettoyer la zone. Il faut débarrasser tout cela avant de commencer le processus de déblaiement des débris et de construction de nouveaux logements, de bâtiments permanents. Qui va faire cela ? »
Il a précisé qu’à ce jour, seul Trump a dit qu’il était prêt à aider, et a insisté : « Tous les autres dirigeants devront prendre leurs responsabilités. S’ils ont une meilleure idée, c’est maintenant qu’il faut la présenter. Maintenant c’est le moment pour les autres gouvernements et forces de la région – certains très riches – de se lever et dire, d’accord, nous allons le faire. Nous allons le financer, nous allons le diriger. »
« Aucun d’entre eux ne propose de le faire. On ne peut pas continuer à dire qu’on lutte pour le peuple palestinien tout en ne voulant rien faire pour aider à la reconstruction de Gaza. Jusqu’à présent, nous n’avons pas vu grand-chose – tout le monde vous dira pourquoi ils s’y opposent, mais nous attendons encore de voir les pays qui diront ce qu’ils sont prêts à faire. Pour l’instant, aucun d’entre eux n’a été prêt à faire quelque chose de concret. »