Fort de ces sondages mettant en exergue la fragilité de la position du part Kahol Lavan, Yesh Atid mène depuis quelques jours une vaste campagne de dissuasion auprès des électeurs potentiels de centre-gauche. L’argument mis en avant par les équipes de Yesh Atid: si Kahol Lavan passe, alors il y aura un revirement de certains des membres de la liste en faveur de Netanyahou. Affirmation rejetée avec véhémence par Kahol Lavan.
La stratégie de Lapid n’est pas sans risque. Plusieurs partis du centre gauche sont dans la même situation que Kahol Lavan, c’est a dire a la limite du seuil de blocage. Et rien n’assure qu’une telle campagne de « pompage des votes » ne puisse nuire à d’autres partis que Kahol Lavan en dissuadant des électeurs potentiels de voter pour un parti de gauche ou en les décidant en faveur de… l’abstention.
Or si un ou plusieurs partis du centre gauche restent en dessous du seuil de blocage cela pourrait permettre à Netanyahou d’atteindre plus facilement les 61 sièges, dont il est déjà très proche selon les mêmes sondages.
De son côté, Benny Gantz affirme que son parti atteindra au minimum les 5 sièges. Lors d’un interview, il a évoqué les allégations selon lesquelles, son parti rejoindrait Netanyahou au lendemain des élections et les a fermement réfutées. « Cette histoire est terminée, je ne siègerai plus avec Netanyahou. C’est une rumeur qui est diffusée pour semer le doute et nous nuire. Je suis déterminé à continuer à servir les intérêts de l’État d’Israël. Je ne siègerai pas avec Netanyahou » a t il déclaré.