« L’antisémitisme reste un problème mondial » (Président Herzog)

« L’antisémitisme reste un problème mondial » (Président Herzog)

0
39
« L’antisémitisme inexplicable » reste un problème mondial – Herzog en France

 

« C’est vraiment déchirant de voir tant de souffrances humaines et d’assister à la destruction de villes florissantes alors qu’elles se transforment en champs de bataille », a déclaré le président Yits’hak Herzog.

À l’invitation du président français Emmanuel Macron, le président  Herzog et son épouse Michal ont rejoint Emmanuel Macron et son épouse Brigitte pour marquer le 10e anniversaire du meurtre de quatre Juifs dimanche – dont trois enfants, lors de l’attaque terroriste contre l’école Ohr Torah, à Toulouse.

Peu après leur arrivée à Toulouse, et après une cérémonie de dépôt de gerbes, les Herzog et les Macron, ainsi que les anciens présidents français Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont visité l’école Ohr Torah et rencontré les familles des victimes, après avoir préalablement rencontré des enseignants et des élèves qui se trouvaient à l’école au moment de l’attaque.

À l’école elle-même, ils ont passé du temps avec le directeur de l’école Ya’akov Monsonego et sa femme Yaffa qui ont perdu leur fille Myriam dans l’attaque, et ils ont également appris comment l’incident avait renforcé la communauté juive de Toulouse dans sa détermination à rester unie.

Lors de la cérémonie commémorative pour les victimes à laquelle ont également assisté des dirigeants de la communauté juive, Herzog a souligné qu’il n’y a aucune justification pour le meurtre d’enfants innocents ou tout acte de terreur où que ce soit.

Il a décrit le terrorisme comme un moyen de distiller la haine que l’on trouve parmi les éléments extrémistes de l’islam, qui utilisent cette haine amère comme motif pour attaquer les Juifs, ainsi que d’autres musulmans et chrétiens.

Même aujourd’hui, a-t-il dit, il y a des incidents d’antisémitisme inexplicables à travers le monde, basés sur une haine irrationnelle.

Cela est plus évident dans les médias sociaux, a noté Herzog et a exhorté à le combattre aux niveaux étatique, juridique et éducatif. L’antisémitisme comprend les actes contre l’État juif et les tentatives de l’anéantir, a-t-il déclaré, en référence à la menace iranienne en cours. Herzog a souligné que l’Iran est la source centrale de la terreur internationale. La famille des nations doit s’unir contre l’Iran, a-t-il insisté.

Herzog a rappelé à son auditoire qu’ils étaient réunis à un moment où le ciel de l’Europe est noir de la fumée des tirs de canon et où la vie de millions de personnes est menacée alors qu’ils fuient leurs maisons.

נשיא המדינה יצחק הרצוג ונשיא צרפת עמנואל מקרון בפריז
לפני יציאתם לטולוז
Photo by Kobi Gideon / GPO

« C’est vraiment déchirant de voir tant de souffrances humaines et d’assister à la destruction de villes florissantes alors qu’elles se transforment en champs de bataille », a-t-il déclaré, saluant les efforts des nations européennes pour aider les réfugiés et tenter d’influencer une fin rapide aux hostilités.

Avant son arrivée en France, Herzog a écrit une chronique pour Le Monde dans laquelle il a déclaré qu’il n’avait pas réussi à oublier les noms des quatre victimes de la fusillade terroriste à Toulouse il y a dix ans.

Tous les quatre – Myriam Monsonego, huit ans, le rav Jonathan Sandler, 30 ans, et ses deux fils Arie, 6 ans, et Gabriel, 3 ans, qu’il avait tenté de protéger, ont été enterrés à Jérusalem.

Herzog, qui a assisté aux funérailles et s’est tenu près des tombes ouvertes, ne cessait de se demander avec étonnement comment une telle horreur pouvait se dérouler sur le sol de la France moderne, l’un des plus proches alliés d’Israël et qui a été un foyer chaleureux et merveilleux pour les Juifs.

Bien que la France se soit engagée dans la tolérance et la lutte contre l’antisémitisme, Herzog a également rappelé que malheureusement, le massacre de Toulouse n’était pas un incident isolé de violence radicale commis par des éléments marginaux fondamentalistes.

Il a cité les cas d’Ilan Halimi qui, en 2006, avait été enlevé à Paris et sauvagement torturé à mort ; Sarah Halimi, médecin et directrice de crèche qui, en avril 2017 avait été battue par un intrus dans son appartement parisien et précipitée par la fenêtre ; et Mireille Knoll, la survivante de la Shoah de 85 ans qui, en mars 2018, a été poignardée à mort chez elle dans le 11e arrondissement.

Dans l’article, Herzog a également évoqué les meurtres de quatre otages juifs Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada dans le supermarché Hypercasher de Vincennes.

« L’antisémitisme sous toutes ses formes et de toutes ses sources est l’expression ultime de l’irrationalité », a écrit Herzog. « Aucun bien ne peut jamais sortir d’une haine aveugle – rien du tout. » La haine ne s’arrête jamais à un groupe, a-t-il averti. « En fin de compte, la haine nous détruit tous. »

Les détails des rencontres d’Herzog avec Macron à Paris avant et après la cérémonie commémorative de Toulouse n’ont pas été rendus publics, mais selon toute probabilité, Herzog a tenté de faire comprendre à son hôte à quel point un nouvel accord avec l’Iran serait dangereux non seulement pour Israël mais pour l’ensemble dun monde. Il va également de soi que la guerre en Ukraine a été incluse dans leurs discussions.

« Nous sommes là ensemble pour ceux qui ont été frappés par la barbarie pour leur dire que nous les soutenons », a souligné le président français en clôturant une cérémonie émouvante, aux côtés de son homologue israélien et ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Avant le discours des deux présidents, Samuel Sandler, père et grand-père de Jonathan, Gabriel et Arié, tués en mars 2012, a pris la parole devant quelque 200 personnes.

« Depuis ce carnage, je vis sous anesthésie, comme un fantôme. Leur absence me hante », a-t-il dit devant une assistance bouleversée, estimant que « la guerre » contre les siens, les Juifs, « n’a jamais cessé ».

Le 19 mars 2012, vers 08H00, à l’école juive Otzar Hatorah, rebaptisée Ohr Torah, deux enfants, Myriam Monsonego, 7 ans, et Gabriel Sandler, 3 ans, ont été abattus à bout portant dans la cour de récréation par Mohammed Merah, un délinquant radicalisé âgé de 23 ans.

Quelques secondes avant, Arié Sandler, 6 ans, et son père Jonathan Sandler avaient également succombé aux balles du tueur au scooter.

Celui-ci avait démarré son périple meurtrier une semaine plus tôt pour abattre, à Toulouse puis Montauban, trois militaires, Imad Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, et provoquer des blessures irréversibles à un quatrième soldat, Loïc Liber, devenu tétraplégique.

Dénonçant des « raids diaboliques », rendant hommage aux victimes une par une, Emmanuel Macron a rappelé que « ce jour-là, pour la première fois en France, une école était le champ de bataille du fondamentalisme islamiste ».

Au-delà des « vies innocentes fauchées », c’est un « pays tout entier qui était frappé au cœur par la folie destructrice et la religion trahie », a-t-il dit.

Ces « enfants purs et innocents », tués par « un vil assassin, plein d’une haine brûlante » ; « Dieu les vengera », a souligné de son côté le président israélien.

Mais, a ajouté M. Macron, « nous sommes plus forts que les terroristes, nous tenons, nous n’avons pas baissé la tête, nous n’avons pas baissé les bras » face à « ce défi de nos générations auquel nous ne céderons rien ».

Dans l’après-midi, les deux dirigeants avaient déposé une gerbe dans la cour de l’école Ohr Torah, au pied de « l’Arbre de vie », un monument en hommage aux victimes.

« Nous sommes ensemble pour vaincre le terrorisme sous toutes ses formes et anéantir l’antisémitisme, y compris celui qui se cache sous le masque de l’antisionisme », a insisté le président français.

Jforum avec jpost.com et www.i24news.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Choisir la devise
EUR Euro
0
    0
    Panier
    Votre panier est videAu shop