L’ancien procureur général appelle les pilotes à ne plus voler !

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L’ancien procureur général, Moshe Lador, a appelé aujourd’hui (samedi soir) les pilotes réservistes à cesser leur volontariat au sein de l’armée israélienne (Tsahal), en réaction à l’intention du gouvernement de relancer la législation sur la réforme judiciaire. Le président Yits’hak Herzog et le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar ont vivement condamné ses propos.

Avihai Haver | Be’hadré ‘Harédim

Moshe Lador a déclaré : « Cet outil (le refus de servir) est légitime lorsque quelqu’un prend le pouvoir et devient un dictateur autoritaire, comme cela s’est produit dans différents pays de l’histoire. Dans un cadre démocratique, une personne élue par la majorité a modifié fondamentalement les règles de vie de ces pays, et je ne suis pas sûr qu’on aurait critiqué ceux qui auraient cessé de se porter volontaires ou pris des mesures actives pour empêcher leur État de se transformer de démocratie en dictature. »

Il a ajouté : « Les pilotes réservistes, dont le service repose sur le volontariat, non seulement ont le droit, mais selon moi, ont presque le devoir de dire : si vous aspirez à transformer cet État de manière autoritaire et brutale, pour réaliser vos ambitions dictatoriales, je ne monterai pas dans le cockpit et je ne piloterai pas l’avion, car je n’y suis pas obligé. »

Lador a conclu : « Je ne considère pas cela comme une ingérence politique, mais comme un effort pour empêcher un usage totalement abusif et destructeur qui menace de ruiner le projet sioniste. »

Réactions officielles :
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a réagi : « Les propos de Moshe Lador en faveur de la désobéissance méritent une condamnation sans équivoque – de tous bords politiques. Appeler à la désobéissance en temps de guerre, surtout de la part de quelqu’un qui dirigeait auparavant le système judiciaire, est une ligne rouge qui met en danger la démocratie et sape notre avenir. J’attends de la conseillère juridique du gouvernement qu’elle prenne immédiatement des mesures contre ce phénomène dangereux. »

L’ancien ministre de la Défense, Yoav Galant, a écrit : « L’appel de l’ancien procureur général Moshe Lador à la désobéissance – en pleine guerre – constitue une violation grave des lignes rouges et nuit à la sécurité de l’État. La désobéissance, sous quelque forme que ce soit, ne peut être tolérée. Tsahal est l’armée du peuple, et en tant que telle, ses commandants et soldats doivent rester unis, forts et fidèles à leur mission : défendre l’État d’Israël et ses citoyens. »

Le président Herzog a rapidement condamné ces propos, déclarant : « Dans une démocratie, chacun a le droit d’exprimer son opinion et de protester – mais la désobéissance est hors de question ! Quiconque affirme le contraire porte atteinte à la sécurité de l’État d’Israël. Je condamne fermement tout appel à la désobéissance ou au refus de volontariat et mets en garde : nous ne devons pas revenir au discours diviseur et dangereux qui prévalait avant le 7 octobre. Nous n’avons qu’un seul État et une seule armée, qui doit rester au-dessus de tout clivage politique. »

Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a déclaré : « Les propos de l’ancien procureur général Moshe Lador sont irresponsables et doivent être fermement condamnés. »
Il a ajouté : « Tenir de tels propos aurait déjà été irresponsable avant le 7 octobre. Aujourd’hui, personne ne peut ignorer que l’existence même de l’État et de ses citoyens dépend de Tsahal et de sa force. Tenter de lier une législation à laquelle on s’oppose à une menace visant à nuire au service militaire (et cela au nom du “projet sioniste” !) montre que celui qui parle est prêt, consciemment, à mettre en péril l’existence même de l’État. »

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