La réforme destructrice de la cacherouth : alors que le ministre des Affaires Religieuses Matan Kahana promeut la réforme consistant à supprimer le système de cacherouth du rabbinat et à le transférer aux entités commerciales, il n’y a aucune proposition quant à la sécurité d’emploi de 4 000 surveillants de la cacherouth et aux droits qu’ils méritent.
Kol ‘Haï – ill. : Flash 90
Au vu de la réforme qui pourrait conduire à des licenciements massifs, la Histadrout a annoncé aujourd’hui (jeudi) un conflit de travail dans les conseils religieux, sur fond de licenciements massifs attendus dans le cadre de la réforme du système de la cacherouth. Elle concerne environ 4 000 employés dans les conseils dans tout le pays.
Parmi les causes supplémentaires du conflit du travail : conduite de mauvaise foi et mépris de la nécessité d’assurer le maintien de l’emploi et la mobilité des travailleurs ; adoption d’une procédure de réduction planifiée sans garantie d’emploi alternatif ; incapacité à s’intégrer dans la nouvelle structure ou existence d’un accord sur les modalités de résiliation de la transaction.
Les représentants des travailleurs et la Histadrout demandent que des négociations soient menées sur une convention collective concernant les conséquences directes de la réforme attendue sur les droits des travailleurs, leur statut et leur sécurité d’emploi.
Le président de Maof Histadrut, Gil Bar-Tal, a déclaré : « La réforme des surveillants de la cacherout n’a pas été réfléchi. Ce sont des emplois qui seront supprimés, des réductions de salaire et l’absorption de travailleurs à la place de ceux qui occupent déjà le poste. Le prix de l’échec sera ressenti par le public, qui paiera plus cher. Et ce sont les travailleurs, qui paieront pour la perte de travail. Nous voulons éviter les erreurs et exiger que des négociations soient menées pour réglementer les droits des travailleurs. Une nouvelle société avec les mêmes échecs ne résoudra pas le problème. »
Le président de la division religieuse de la Histadrout, l’avocat Rafi Malachi, a déclaré : « Je travaillerai sans relâche pour empêcher le licenciement de milliers de travailleurs avec la mise en œuvre de la réforme du ministère des Religions. Nous sommes en faveur de la réforme, mais après 73 années d’établissement de l’État, nous ne pouvons pas accepter des mesures unilatérales pour le licenciement d’employés – sans consultation ni négociations avec la Histadrout.
Hier, nous avons organisé une conférence d’urgence à Netanya à laquelle des centaines de travailleurs et de superviseurs ont participé. Des rabbins de la ville et des rabbins du Conseil rabbinique en chef d’Israël sont venus apporter leur soutien. J’ai le courage de continuer notre juste combat. »
