L’ambiance en France, telle que cela apparait dans le Figaro

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«Nous avons vu une dizaine d’actes antisémites, des tags, des menaces téléphoniques, des personnes qui venaient devant des lieux de culte par exemple», a indiqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Après l’attaque du Hamas contre Israël, plusieurs actes antisémites ont été recensés le week-end dernier sur le territoire national, notamment en Île-de-France. «Ce qu’il se passe à l’extérieur du pays a des répercussions dans notre pays», a reconnu ce lundi 9 octobre sur France Bleu Gérald Darmanin. «Il n’y a pas aujourd’hui de menace caractérisée qui toucherait nos compatriotes juifs sur le territoire national», a toutefois estimé le ministre de l’Intérieur. «Nous avons vu ce week-end une dizaine d’actes antisémites, des tags, des menaces téléphoniques, des personnes qui venaient devant des lieux de culte par exemple. À chaque fois, la police était là. Il y a eu beaucoup d’interpellations», a-t-il précisé.

«Sales juifs»

Dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 octobre, quatre individus – dont l’un alcoolisé -, munis d’un drapeau de la Palestine et d’un keffieh palestinien ont été interpellés sur le pont d’Iéna (Paris 7e), puis placés en garde à vue, après avoir crié «Vive la Palestine, à mort les juifs, à mort Israël», indique une source policière au Figaro.

Toujours dans la capitale, dimanche 8 octobre en début d’après-midi, un individu a tenu des propos antisémites en passant devant la synagogue «ACIP 16 Saint-Didier», située dans le 16e arrondissement. «Sales Juifs, que 150 morts c’est pas beaucoup. Il en aurait fallu plus», a vociféré cet individu, nous rapporte une source policière. L’homme a été interpellé quelques instants plus tard place du Trocadéro-et-du-11-Novembre puis placé en garde à vue pour «apologie du terrorisme et insulte à caractère antisémite». Ce même homme aurait également tenu des propos antisémites devant la même synagogue samedi soir.

Presque au même moment, dans le 19e arrondissement, un individu se disant Syrien et parlant en anglais s’est présenté devant une école synagogue. Il a pris contact avec les gardiens car il voulait rentrer dans l’établissement. Il a ensuite parlé de «bombes» et a dit à plusieurs reprises «Allah Akbar» avant d’être interpellé par la police.

Contacté, le parquet de Paris nous confirme ces six interpellations et nous indique qu’il «décidera des qualifications à retenir et de l’orientation à apporter en fonction des éléments précis dont il lui sera rendu compte dans chaque affaire particulière».

D’autres affaires hors de Paris

La veille, samedi 7 octobre, un membre de la communauté israélite de Meudon (Hauts-de-Seine) se rendait à la synagogue lorsqu’il a été importuné par quatre individus à bord d’un véhicule. «Ce soir, c’est pas ton soir», lui ont-ils dit d’un ton menaçant, avant de repartir, nous précise une source policière.

Samedi également, vers 21h30, un véhicule a été vu en train de ralentir au moment du passage devant une synagogue à Créteil (Val-de-Marne). À bord, deux individus étaient en train de prendre des photos. Ce même véhicule est repassé devant la synagogue une dizaine de minutes plus tard. Sur place, les recherches de la police sont restées infructueuses.

Un tag antisémite a également été découvert sur le mur extérieur du stade Jean-Claude Mazet à Carcassonne (Aude), dimanche 8 octobre, rapporte l’Indépendant . «Tuer les Juifs est un devoir», pouvait-on lire, avant que l’inscription ne soit recouverte par les services municipaux.

L’ambiance est très sympathique en France.

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