Le 11 octobre, quelques jours à peine après l’attaque barbare du Hamas, Gomis avait posté une carte de France progressivement grignotée par un drapeau israélien avec la légende: ”Que feriez-vous dans cette situation ?”. Une manière de justifier les massacres du Hamas.

Le post était resté en ligne 24 heures. Saisi par les organisateurs des JO de Paris, le comité d’éthique avait préconisé sa démission, le 11 décembre dernier. En effet, en tant qu’ambassadrice, Gomis se doit de respecter un devoir de réserve qu’elle a clairement violé par ce post. “La publication peut en outre être légitimement interprétée comme suggérant que la France de 2023, dont la carte est dominée par l’étoile de David, est, elle aussi, ‘envahie par les Juifs’“, avait souligné le comité d’éthique.

Dans un premier temps, la sportive a indiqué qu’elle refusait de démissionner. Elle avait présenté des excuses ”auprès de ceux qui se sont sentis blessés” et ajouté: “Les accusations d’antisémitisme auxquelles je fais face sont en totale contradiction avec les valeurs qui m’ont été inculquées et celles que le sport m’a enseignées”.

Pour le comité d’éthique, ces excuses “ne sont pas de nature à atténuer, en l’espèce, la gravité du manquement relevé”, d’autant que si “elle concède ‘une forme de maladresse’ […] elle ne répudie pas la teneur de cette publication”.

Finalement, Emilie Gomis a présenté sa démission. L’assemblée générale de Paris-2024 a annoncé dans un communiqué : “Emilie Gomis, dans un souci partagé d’apaisement et de responsabilité, a souhaité présenter sa démission de son mandat de membre du Conseil d’administration et d’ambassadrice du label Terre de Jeux 2024 à Paris 2024 qui en prend acte.”