Illustration : Les enfants autour d’un feu de Lag ba’Omer
En plein dans une période de tristesse, quand même nous avons l’obligation de suivre des conduites de deuil, survient le jour de Lag ba’Omer. C’est un jour de joie : la tradition (Yevamoth 62b) veut qu’alors, les disciples de rabbi ‘Akiba aient cessé de mourir, alors que dans la période précédente, celle de l’Omer, 24.000 d’entre eux sont décédés en un laps de temps très court ! Le monde juif était dans la désolation, ajoute ce texte de nos Sages, jusqu’à ce que quelques maitres vivant dans le sud du pays se soient regroupés autour de rabbi ‘Akiba et reforment un nouveau noyau à partir duquel l’étude de la Tora va reprendre. On comprend donc la joie qui a court en ce jour.
S’ajoute à cela que c’est le jour de hilloula de rabbi Chim’on bar Yokhaï, qui avait demandé personnellement à ce que l’on fasse de son jour de petira (décès), un jour de réjouissances… Il passait alors dans les sphères supérieures. On explique d’ailleurs qu’au jour-même de son décès, rabbi Chim’on a eu droit à ses plus grands dévoilements en matière de Kabbala.
En tout état de cause, il est permis d’effectuer des mariages en ce jour.
L’habitude en Erets Israël est de se rendre sur la tombe de rabbi Chim’on bar Yokhaï à Méron (près d’un million de visiteurs…), où la joie est grande.
Les enfants ont l’habitude d’allumer de grands feux en son honneur.
Après Lag ba’Omer, la suite des habitudes relatives au deuil dépend des habitudes : les sefarades cessent tout entretien de la chevelure et de la barbe à partir de Pessa’h, et jusqu’au lendemain de Lag ba’Omer, le 34e jour du ‘Omer. Les achkenazes, dans les temps passés, cessaient le lendemain de Pessa’h pour recommencer avec Roch ‘Hodech Iyar, soit tous les jours durant lesquels on dit les supplications.