Une vague de manifestations éclate actuellement à l’aéroport de Beyrouth, après le refus des autorités libanaises d’accorder une autorisation d’atterrissage à un avion iranien. Il semblerait que ce refus soit lié à la déclaration du porte-parole de Tsahal en arabe hier, selon laquelle le Hezbollah utiliserait des vols civils pour transférer des fonds, probablement depuis l’Iran.
JDN
Une vague de protestations a éclaté à l’aéroport Hariri de Beyrouth après que les autorités libanaises ont annoncé leur refus de délivrer une autorisation d’atterrissage pour un avion iranien. L’avion n’a pas encore décollé d’Iran et est actuellement immobilisé à l’aéroport de Téhéran avec tous ses passagers à bord.
Un responsable de l’Autorité de l’aviation civile libanaise a expliqué au journal libanais An-Nahar : « La politique actuelle est de ne pas accorder d’autorisation d’atterrissage aux avions en provenance d’Iran. L’avion, avec des passagers libanais à bord, n’a pas encore décollé de Téhéran », a-t-il ajouté. « Les autorisations sont délivrées par l’Autorité de l’aviation civile, qui dépend du ministère du Travail et des Transports. »
Il semble que ce refus soit directement lié à la déclaration faite hier par le porte-parole de Tsahal en arabe, affirmant que le Hezbollah utilise des vols civils pour transférer des fonds en provenance d’Iran. Le porte-parole a précisé avoir informé les mécanismes responsables de superviser le cessez-le-feu, ce qui aurait poussé le gouvernement libanais à refuser l’autorisation d’atterrissage aux avions iraniens.
À la suite de cette annonce, de nombreux Libanais se sont rassemblés spontanément pour manifester. Ils ont bloqué la route menant à l’aéroport en brûlant des pneus et en provoquant des émeutes. « Nous sommes des Libanais, et personne d’autre que le Liban ne peut nous juger ! Ni les États-Unis, ni personne ! », a crié l’un des manifestants.