L’accord prévu entre Mandelblit et Deri : de dernier se retirerait de l’actuelle Knesset en raison d’un aveu d’infractions fiscales mineures, mais pourra continuer à diriger Shas et se présenter à la prochaine Knesset (comme on dit chez nous, bekarov, bientôt).
Radio Kol ‘Hay
Au milieu des rumeurs d’un accord entre le procureur général Avichai Mandelblit et le président de Shas, le député Aryeh Deri, concernant les accusations portées contre lui pour de petites infractions fiscales, Mandelblit souhaite mettre fin à l’affaire avant sa retraite prochaine. Ce soir (lundi), il est annoncé que l’accord proposé aura les conditions suivantes, MK Deri admettra avoir commis quelques infractions fiscales légères. C’est ce qui est publié dans News 12.
L’admission à des infractions fiscales n’entraînera pas d’emprisonnement ou de travaux en faveur du public. Aryeh Deri restera président du Shas mais démissionnera de la Knesset, évitant ainsi une discussion sur la disgrâce. Ce faisant, Deri espère qu’il lui sera plus facile de franchir l’obstacle devant la Haute Cour lorsqu’il sera à nouveau nommé ministre.
Deri pourra bien sûr se représenter à la prochaine Knesset.
Dans des enregistrements récemment publiés, Mandelblit a été entendu dire à propos de l’affaire Deri que si elle semblait au départ devoir être très grace, elle ne mettrait au monde pas même une souris, ce qui semble être la conclusion de tout cela.
Rapportons ici encore la réaction de l’un des commentateurs politiques les plus acerbes, Ya’akov Bardugo. Il a violemment attaqué le bureau du procureur général, précisant que la raison de l’ouverture de l’affaire contre lui est politique, étant entendu que le rav Aryeh Deri est un acteur politique clé dans le pays.
Le commentateur politique et juriste Yaakov Bardugo a été interviewé ce soir (mardi) par « l’édition principale » présentée par Avi Mimran et a évoqué l’affaire ouverte contre Deri et attend une décision du médiateur. « Ils ont parlé de toute une montagne d’affaires de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent. Et Mandelblit dit que finalement cette montagne a donné naissance à pas même une souris. »
Bardugo a attaqué la conduite de Mendelblit, expliquant que Mendelblit est coincé par d’autres acteurs de l’establishment juridique (Shai Nitzan), et qu’étant entendu qu’Aryeh Deri est un acteur politique majeur, le jeu avec lui permettait en fin de ligne de s’en prendre à Netanyahou. « Mandelblit a accepté de laisser être déposé un acte d’accusation, sans aucune preuve et sans vérité, comme on le voit dans l’effondrement de l’affaire de corruption. Il prétend qu’il a dû sauver le peuple juif sans tenir compte des lois concernant les preuves que l’on peut présenter en justice ».
Bardugo a précisé que « la lutte d’aujourd’hui de tous les partisans du peuple juif est là. Par définition je soutiens sa décision, Deri doit faire son calcul mental personnel. Il doit prendre une sage décision pour lui. » Il a ajouté : « Sommes-nous sous un régime trouble ? La réponse est oui. Nous sommes dans la période la plus sombre de ce régime ».
Bardugo a fait référence au temps qu’a pris le procès contre Deri et a expliqué : « On ne peut pas parler de torture morale du fait du temps qu’a pris ce ‘procès’ (5 ans !). On l’a torturé ! Il s’agit d’un acte politique. Ils sont venus avec tout un tas d’arrestations et de calomnies contre lui. Parce que les deux principaux acteurs de la droite sont Netanyahu et Deri. La démocratie est en grand danger ! »