Le président américain Barack Obama a affirmé, lors d’une entrevue diffusée dimanche sur CBSNews, que l’absention des Etats-Unis au vote de la résolution de l’ONU condamnant les implantations israéliennes n’a pas rompu les relations bilatérales entre les deux pays et que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’était « enflammé à plusieurs reprises » au cours de sa présidence.
« Je ne pense pas que cela ait causé une rupture majeure dans les relations entre les Etats-Unis et Israël », a déclaré Obama.
« Si vous dites que le Premier ministre Netanyahou s’est enflammé, il s’est enflammé à plusieurs reprises au cours de ma présidence, autour de l’accord avec l’Iran et autour de notre constante objection aux colonies », a-t-il ajouté.
« Donc, cette partie n’était pas nouvelle », a précisé Obama, notant toutefois la poursuite de la coopération militaire entre les deux pays.
« Nous les avons défendus de façon constante, de toutes les manières imaginables », a-t-il insisté.
La résolution de l’ONU avait été adoptée le mois dernier après la décision des Etats-Unis de ne pas utiliser leur droit de veto, malgré les appels d’Israël à le faire.
AFP Photo / Jim Warson
« Barack Obama and Benyamin Netanyahou »
Le bureau du Premier ministre israélien avait alors fait savoir que l’Etat hébreu ne comptait pas respecter les termes de cette résolution, et Israël avait accusé l’administration d’Obama d’avoir joué un rôle dans l’adoption du texte.
« Nous n’avons aucun doute que l’administration Obama l’a initiée, soutenue, coordonnée et a exigé son adoption », avait déclaré Netanyahou.
Obama considère la résolution de l’ONU comme bénéfique pour Israël et les implantations comme un obstacle au processus de paix.
« Tant pour nos intérêts nationaux que pour ceux d’Israël, permettre un conflit permanent entre Israéliens et Palestiniens qui pourrait empirer avec le temps est un problème », a poursuivi Obama sur CBSNews.
« Et les colonies y contribuent. Elles ne sont pas la seule raison à cela, mais sont un facteur contribuant à l’incapacité à résoudre ce problème », a-t-il réaffirmé.
« Les États-Unis, parce que nous investissons dans la région, et parce que nous tenons sincèrement à Israël, ont, je pense, un intérêt légitime à dire à un ami: ‘C’est un problème’ « , a conclu le président, à quatre jour de la fin de son mandat.
