L’interdiction de l’abattage des animaux sans étourdissement préalable entre en vigueur le 1er septembre 2019 en Région wallonne, la partie francophone de la Belgique. La mesure provoque une levée de boucliers dans les communautés juive et musulmane.
Une interdiction absolue de l’abattage sans étourdissement a été approuvée en 2017 en Flandre et en Wallonie, rapporte le quotidien belge Le Soir. La législation est entrée en vigueur le 1er janvier au nord du pays et le sera le 1er septembre dans le sud wallon. Jusqu’à aujourd’hui, la législation belge, qui impose aux abattoirs de mettre à mort les animaux “suivant la méthode la moins douloureuse”, c’est-à-dire après étourdissement ou anesthésie, prévoyait une exception pour les animaux abattus dans le cadre de rites religieux. Avec la fin de cette exception religieuse, les débats font rage en Belgique, note le site catholique Cathobel.
Pas d’étourdissement pour le judaïsme
Alors que les associations de protections des animaux saluent la nouvelle loi, plusieurs organisations religieuses juives et musulmanes ont ainsi déjà introduit un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle.
L’interdiction touche principalement la communauté juive. Pour que sa viande soit casher, un animal doit être abattu selon les règles de la she’hita ; pour qu’elle soit halal, il doit l’être selon les règles du dhakât. Ces deux méthodes d’abattage réclament que l’animal soit conscient lors de sa mise à mort par tranchage du cou. Mais alors que certaines communautés musulmanes pourraient admettre un étourdissement simultané ou quasi simultané de l’animal, tout étourdissement reste inadmissible pour le judaïsme.
En Suisse, l’abattage rituel de bêtes sans étourdissement est interdit depuis 1893, mais les juifs et les musulmans peuvent importer de la viande casher ou halal. (cath.ch/soir/cathobel/rz)
Source ww.cath.chw