L’abandon de la zone de Quneitra scelle l’accord Poutine-Trump

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By Marc – Jforum

 Le consentement implicite de Netanyahou à livrer le flanc opposé du Golan à la Syrie a conduit à l’accord de Trump-Poutine sur la sécurité des frontières israéliennes

Exclusivité DEBKAfile : Les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine ont apporté leur soutien à la sécurité d’Israël lors de leur sommet d’Helsinki le lundi 16 juillet, après que le Premier ministre Binyamin Netanyahou leur a dit retirer ses objections au fait que l’armée syrienne réinstaure sa ligne d’avant-postes dans le district de Quenitra, y compris en reprenant le contrôle du passage frontalier d‘Ein Zivan-Quneitra. C’est le seul point de transit entre Israël et la Syrie. Nos sources révèlent que Poutine a insisté pour que l’armée syrienne prenne le contrôle de ce passage, de la même manière qu’il a stipulé le transfert à la Syrie du passage de Nassib vers la Jordanie.

Les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine ont déclaré à la presse que leur rencontre de deux heures, le lundi 16 juillet à Helsinki, était un succès. Mais l’impression reste qu’il y avait très peu d’accord entre eux sur les questions qu’ils ont abordées, y compris l’Iran, la Syrie ou la Crimée. Ni l’un ni l’autre n’a fait référence au retrait de l’Iran et de ses supplétifs de Syrie, comme l’a exigé Israël. Poutine semblait dire que la sécurité israélienne était déjà servie par l’accord israélo-syrien de séparation des forces de 1974 sur le Golan et il a conseillé de l’étendre à la frontière syro-jordanienne. Trump a souligné : “Nous parlons tous les deux à Benjamin Netanyahou, nous travaillons avec lui sur la Syrie et sommes d’accord sur l’importance de la sécurité d’Israël.”

En ce qui concerne l’Iran, le président américain a déclaré: “Nous ne laisserons pas l’Iran profiter de notre campagne contre Daesh” et a conseillé de renforcer “la pression sur l’Iran” pour pousser ce pays à abandonner ses plans nucléaires et “stopper sa campagne de violence à travers le Moyen-Orient”. “Le président russe n’a pas repris sur ce point, indiquant un manque d’accord. Quand un journaliste a interrogé Trump au sujet de la présence militaire américaine dans l’est de la Syrie, il a répondu sèchement qu’il existait des moyens de gérer la coopération militaire américano-russe en Syrie et qu’ils étaient efficaces. Cette question semblait également avoir été laissée ouverte.

Il semblerait que la spéculation élevée avant le sommet d’un accord en cours entre les deux présidents pour que l’Iran quitte la Syrie en échange d’un retrait militaire américain était hors de propos. Les deux dirigeants ont également glissé sur le programme nucléaire iranien, à l’exception du commentaire de Poutine selon lequel l’accord nucléaire de 2015 a été bénéfique en ce sens qu’il a fait progresser le régime de non-prolifération (.

Trump et Poutine ont tous deux promis un nouveau départ pour les relations américano-russes. Poutine a déclaré: “La guerre froide est un phénomène du passé” et a énuméré les problèmes mondiaux qui bénéficieraient de leur coopération. Trump a déclaré : “Nos relations n’ont jamais été pires que maintenant – jusqu’à ce que tout change, il y a quatre heures”, quand leur rencontre, dit-il “s’est très bien passé”. Cependant, les accusations d’ingérence russe aux élections américaines ont lourdement pesé. Trump a dit qu’il avait soulevé la question et les deux présidents en ont longuement discuté. “Je ne prendrai pas de décisions sur la politique étrangère pour apaiser les critiques partisanes”, a insisté Trump et il a répété qu’aucune collusion n’avait été prouvée. Poutine s’en est tenu à son rejet de ses accusations. “L’Etat russe n’a jamais interféré et n’interviendra jamais dans les élections américaines”, a-t-il souligné. “Il n’y a pas une once de preuves contre nous” et il a offert d’ordonner aux officiers des renseignements russes de coopérer avec le conseiller spécial Robert Mueller.

D’autres sujets abordés ont été la coopération fructueuse dans le domaine du contre-terrorisme, la Corée du Nord, la Crimée, l’Europe et l’espoir du président russe de travailler avec les Etats-Unis sur les prix du carburant. Ils ont tous les deux convenu que davantage de conversations étaient nécessaires pour aborder toutes ces questions et que, dans le même temps, des équipes conjointes se mettraient au travail pour les explorer davantage.

NDLR : le plus fantastique dans cette présente rencontre est qu’elle est historique ! Elle semble marquer un changement radical dans les relations entre les deux ensembles, et promet un avenir plus calme. Pourtant Trump a fait l’objet de critiques extrêmes quant à sa position généreuse envers Putin, pardonnant à la Russie son éventuelle ingérence dans la politique intérieure américaine (permettant, il est vrai, que Trump soit élu…).

La sagesse populaire aurait pourtant du amener ces politiciens à se taire et à applaudir…

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