Le journaliste libanais Assad Bechara, dans une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Hadath, a affirmé qu’il est peu probable que le Hezbollah remette ses armes à l’armée libanaise.
JDN – Yanki Cohen
Lors d’une rare interview, Assad Bechara, journaliste proche des sources du Hezbollah, a déclaré que l’organisation terroriste refuse catégoriquement de transférer ses armes à l’armée libanaise : « Ils le disent ouvertement : ils ne remettront pas leurs armes à l’État. C’est une violation de l’accord signé et approuvé par leurs ministres au sein du gouvernement. L’accord est clair, et il n’est donc pas nécessaire de le relire en entier. »
Un mépris pour l’autorité étatique
Bechara a poursuivi en expliquant : « L’accord stipule que les armes doivent être placées sous le contrôle de l’État, supervisées par l’armée libanaise, du sud du Litani jusqu’au reste du territoire. Mais aujourd’hui, il est évident que le Hezbollah agit sans considération pour l’existence de l’État, de son armée ou de ses décisions politiques. Il a engagé ce qu’il a appelé une ‘guerre de soutien’, malgré les avertissements. Même après avoir perdu cette guerre, le Hezbollah continue de s’armer. »
La souveraineté de l’État mise à mal
Selon Bechara : « Un État responsable détient seul le monopole des armes sur son territoire par l’intermédiaire de son armée nationale. C’est ainsi que fonctionne toute nation normale. Le Hezbollah, cependant, bafoue cet accord, et en retour, il porte la responsabilité des violations israéliennes. C’est une question qui doit être renvoyée au Hezbollah : ils doivent reconnaître cette réalité. »
Un message clair pour le Hezbollah
Bechara a conclu son intervention en lançant un appel au Hezbollah : « Vos armes appartiennent à l’armée libanaise, comme pour tout autre citoyen. Vous devez revenir à votre statut de citoyen ordinaire, égal devant la loi. Toute arme qui a une dimension milicienne doit être considérée comme illégitime. Lorsqu’il s’agit de défendre le Liban, seul l’État, par l’intermédiaire de son armée, doit exercer cette fonction. Si l’armée libanaise est seule à la frontière, armée de manière légitime, alors la responsabilité de la souveraineté revient exclusivement à l’État. »
Les propos de Bechara reflètent les tensions croissantes autour du rôle du Hezbollah au Liban et son refus persistant de se conformer aux accords établis, mettant en péril la stabilité et la souveraineté du pays.