La star des idoles…

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Autour de la table du Chabbath, 287, Pin’has

Ces paroles de Tora seront lues pour l’élévation de l’âme de Julie bat ‘Hava

La star des idoles

Le début de notre paracha conclut un épisode déjà rapporté à la fin de la section précédente. On le sait, le sorcier Bil’am n’a pas réussi sa besogne de maudire le Clall Israël. Juste avant de repartir vers ses contrées, il donnera un conseil fielleux au roi Balak de prostituer les filles de Midian. En effet, Bil’am connaît Hachem, il sait qu’Il tient en opprobre les relations interdites (par exemple la parade qui a eu lieu récemment dans la ville de Raanana… Et c’est vraiment dommage que la forte et très dynamique  communauté française de Raanana ne fasse pas valoir ses droits. Grâce à D’, cette communauté a les capacités  d’interdire l’ignominie dans sa rue centrale. Il suffit d’appeler la municipalité et de faire savoir son mécontentement dès à présent).

 Donc Bil’am donna le conseil de prostituer les filles de Midian afin de faire trébucher les jeunes hébreux. Qui plus est, la jeune demoiselle sortait une statuette représentant le Ba’al Péor, c’était le culte idolâtre en demandant au jeune homme qu’il se prosterne devant cet objet (made in China). La tentation était trop forte et malheureusement il y eut plusieurs milliers de jeunes qui tombèrent dans le piège. Hachem punit, plus tard, sévèrement les coupables par une épidémie qui fit des ravages. Au plus fort de l’évènement, un chef de la tribu de Chimon prit une fille de Midian, qui était princesse, la fille du roi, qu’il présenta à Moché Rabénou en lui demandant si elle lui était permise ou non ? Sachant qu’elle n’était pas permise, il demanda à Moché pourquoi lui s’était marié avec Tsipora la fille du grand prêtre (idôlatre) de Midian ? L’accusation était grotesque car Tsipora avait fait une guérout (conversion), mais dans le feu de l’action personne n’osa répondre. Après ce coup de tonnerre, il s’isola dans une tente avec cette princesse. Tout le monde ne savait que faire ! C’est Pin’has petit-fils d’Aharon, qui se souvint d’une Hahalakha : « Kanaïm poguim bo », il prit sa lance et transperça les deux fauteurs ! Suite à cette action d’éclat, l’épidémie s’arrêta. Le Clall Israel fut sauvé d’un cataclysme. En récompense à cet acte de bravoure, Hachem conféra à Pin’has la prêtrise et la longévité des jours. Les Sages nous apprennent en effet, que Pin’has devint plus tard le prophète Eliahou (tout du moins au niveau des âmes) qui reviendra à la fin des temps nous annoncer la venue du Machia’h.

Cette semaine je m’attarderai sur l’idolâtrie reprochée à une partie de la communauté. Il s’agit du Baal Péor, ce qui signifie : Celui qui se découvre ou encore le « défroqué » car Péor a pour racine « dévoiler ». Son service était très particulier puisqu’ il s’agissait de faire ses besoins  devant la statuette…  D’une manière générale, les idolâtres ont un service très révérenciel vis-à-vis d’elle, car sans arrêt, ils l’honorent, ils se prosternent, l’astiquent, l’embrassent et s’il y a un petit peu de poussière, de suite, ils prennent un joli petit mouchoir pour délicatement retirer toute saleté. Exactement comme on le fait avec l’Iphone, n’est-ce pas ? En un mot : un vrai petit bijou de famille. Or, le Baal Péor c’était tout son contraire et pourtant il faisait rage parmi le « top 50 » des idoles du Croissant fertile. Et si les fins esprits du début du 21° siècle de Paris et de Province vont rouspéter en disant (ou en pensant) : c’est dépassé, une période bien  révolue. Qu’est-ce que le rav Gold va encore nous inventer ? Je leur proposerai un court extrait d’un recueil magistral du rav Schmoulévits zatsal (responsable de la Yechiva de Mir/Jérusalem) dans les Si’hoth Moussar de la parachath Pin’has qui nous renseignera. Le rav explique que ce Baal Péor marque une idée révolutionnaire dans l’histoire du monde jusqu’à nos jours. Le service de cette idole était de revendiquer que l’homme doit se libérer de toutes les limites propre à l’être humain civilisé, les barrières et les dogmes, se définir comme un « être spirituel », et ainsi conférer à la statue de bois un pouvoir transcendant en se laissant aller complètement sans pudeur. C’est-à-dire que se défroquer devant cette statuette c’était dévaloriser les choses spirituelles au profit des plaisirs de l’homme et d’en faire  un culte religieux ! Intéressante comme pirouette théologique, n’est-ce pas ?

Or, cette vision d’esprit est diamétralement opposée à ce que propose (lehavdil) la sainte  Tora. Une petite preuve, un des prénoms de Moché Rabbénou, il en avait au total 10, c’est Avigdor. Or la Guemara dans Meguila enseigne que cela signifie : le père (Avi) de la barrière (Guedor). C’est-à-dire que le plus grand des prophètes de tous les temps est celui qui a placé le plus de barrières dans la vie de toute la collectivité… Et pour cause, il a reçu la Tora des « Mains saintes » du Créateur et dans la Tora il existe 365 interdits et 248 commandements. A l’inverse (lehavdil bein Kodech le’hol) le plus grand des prophètes des nations : Bil’am a enfreint toutes les barrières de pudeur en prostituant les filles de Midian.

Donc ce passage de la Tora est plus que jamais d’actualité. Car l’enjeu du moment est de savoir si la direction du pays de Tsion doit tendre vers une société entièrement ouverte où tout est permis : les bus circulant le Chabbat, les « rabbins réformés » qui sont habilités à trancher les problèmes d’éthique et de morale, d’autoriser des conversions plus facilement et de manière sous-jacente l’acceptation des couples d’hommes comme c’est le cas dans beaucoup de pays d’ Europe. Pourquoi pas ? Finalement ne s’agit-il pas d’un petit Baal Péor que les gauchistes et leurs alliés de Jérusalem veulent faire avaler à toute la population juive majoritairement croyante habitant Tsion. Qu’en pensez vous mes très chers lecteurs ?

Quand le paquebot rencontre la petite barque…

Cette semaine, je propose une histoire vraie extraite d’un best-seller en Israël qui va bientôt paraitre en France : « Au cours de la Paracha » (d’ailleurs celles et ceux qui veulent prendre une part dans son édition en France sont les bienvenus…). L’histoire remonte à près de 60 années à l’époque des débuts difficiles de l’État juif.

Ce que l’on connaît peu, c’est la relation entre la population juive religieuse et le gouvernement.

Comme vous le savez, il existait depuis le départ de l’Etat d’Israël beaucoup de points d’achoppements entre la minorité religieuse et l’Etat laïc. Comme par exemple le respect du Chabbath ou encore le droit de la famille. Un des points fondamentaux c’est le service militaire obligatoire. Jusqu’à nos jours, la société israélienne ne comprend pas l’importance de l’étude de la Tora. Et c’est bien dommage, car vous le savez, c’est à l’étude incessante d’une partie du Clall Israel que nous devons la pérennité  et la sécurité du peuple et du pays face aux ennemis. Il serait  bien de transmettre ce B. A. Ba du judaïsme à M. Bennet et à tous ses ministres. C’est un axiome fort simple à comprendre pour ceux qui ont la foi, mais chez une partie du public éloigné de la tradition, cela reste obscur.

À l’époque de notre histoire en 1950, il existait un autre point d’achoppement très important : la présence des femmes au sein de Tsahal.

Le Premier ministre de l’époque David Ben Gourion voulait faire enrôler toutes les jeunes filles juives sous les drapeaux, et pour les plus religieuses, il était question d’un service civil. À l’époque la minorité religieuse était dirigée par le ‘Hazon Ich (nom attribué au rav Avraham Yechaïhou Karelits, connu sous le nom de ses écrits « Hazon Ich ») zatsal de Bené Brak.

Et son jugement était qu’en AUCUNE façon les filles ne devaient se rendre à l’armée même pour faire un service civil. Sa raison était qu’une jeune fille ne devait pas être sous tutelle masculine autre que son père ou son mari. Il a même énoncé clairement qu’il était préférable de se faire TUER plutôt que d’entrer à l’armée. La situation était tendue, c’est alors que le Premier ministre est allé personnellement à Bené Brak rencontrer le rav. Avant de commencer la discussion, le rav enleva ses lunettes pour ne pas scruter le visage de son interlocuteur, et expliqua le point de vue de la Tora quant à la marche à suivre au pays de Tsion à partir du Talmud Baba Batra. En effet il est marqué un Din/loi intéressant. « Si se rencontrent sur un cours d’eau étroit deux bateaux, l’un chargé de plein de marchandises et l’autre vide, alors le bateau « léger » devra laisser passer le navire le plus lourd en premier. « 

De là, le ‘Hazon Ich explique à son interlocuteur, qu’en Erets la primauté doit être accordée au monde de la Tora. C’est que notre navire est plein des 5 livres de la Tora, du Talmud de Babylone et de Jérusalem remontant à 2000 années, de tous les écrits des Richonim il y a 1000 années, du Choul’han Aroukh, du Tour à l’époque médiévale et de tous les livres plus récents : le Gaon de Vilna (environ 2 siècles), le rabbi Akiva Eiger etc., etc.

Par contre votre barque, celle des sionistes est pratiquement vide : à part quelques poètes et écrivains de la dernière génération et c’est tout !

La suite de la rencontre, c’est que le Premier ministre revint à Jérusalem et finalement donna la possibilité à toutes les filles religieuses du pays d’être exemptées du service civil.

Cependant l’histoire de la rencontre ne s’arrête pas là, car Ben Gourion resta TRÈS impressionné de sa visite auprès du rav de Bené Brak.

A un tel point, qu’il fit part de ses sentiments à son proche collaborateur, le ministre de l’intérieur. La suite est que ce ministre a rapporté à sa femme que le premier ministre est resté sans voix devant la personnalité du ‘Hazon Ich. L’épouse du ministre était une femme qui semble-t-il respectait au moins la coutume d’allumer tous les vendredis soir les bougies. Et jusqu’à présent elle avait l’habitude de faire une prière à Hachem que son fils devienne comme… comme David Ben Gourion.

Cependant, lorsqu’elle a compris que même le Premier ministre de l’État s’inclinait devant la grandeur du ‘Hazon Ich, alors elle commença à prier pour que son petit Yankele devienne comme le… ‘Hazon Ich !

Pas mal comme changement ! En tout cas sa prière portera ses fruits, car de sa fille est né un très bon garçon, son petit-fils de Jérusalem qui a fait une grande téchouva et qui développera énormément les cours de Tora dans la capitale éternelle de l’État d’Israël…

Il a permis à beaucoup de ses frères de se rapprocher de la vraie lumière qu’est la Tora !

C’est beau de voir que la prière opère des prodiges même deux générations plus tard.

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut   

David Gold

Soffer écriture askhenaze -sépharade

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 Une bénédiction à Eric Laloum (Tel-Aviv) dans tout ce qu’il entreprend.

Une Berakha/Bénédiction de longue vie à mes beaux-parents Ye’hia Ben Moché et à Alice Aïcha Bat Sim’ha (famille Azoulay- Villeurbanne) ainsi qu’à toute leur descendance.

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