La question de la souveraineté sur la Judée-Samarie dépasse de loin une simple discussion territoriale. Elle incarne à la fois le droit historique du peuple juif sur sa terre ancestrale et un impératif stratégique pour la stabilité régionale et mondiale.
Alors que le Moyen-Orient est en pleine reconfiguration, notamment avec le renversement des équilibres en Syrie, la lutte d’influence entre l’Arabie saoudite et l’Iran et les changements géopolitiques impulsés par Washington, la souveraineté israélienne en Judée-Samarie apparaît plus essentielle que jamais.
Depuis des années, l’Iran mène une guerre d’influence dans tout le Moyen-Orient, exploitant chaque zone d’instabilité pour y implanter ses proxies et menacer ses adversaires.
Le renversement des équilibres en Syrie, qui a affaibli l’axe chiite reliant Téhéran à Damas et Beyrouth, n’a pas mis fin aux ambitions iraniennes. Au contraire, l’Iran cherche à étendre son influence à de nouveaux territoires, elle l’a déjà fait notamment en Judée-Samarie et à Gaza.
L’Arabie saoudite, engagée dans une lutte existentielle contre l’Iran, n’a aucun intérêt à voir émerger un État arabe « palestinien » qui deviendrait une base avancée du régime iranien, comme Gaza l’a été après le retrait israélien de 2005.
L’idée d’un État arabe « palestinien » est souvent présentée par ceux qui ne comprennent rien au conflit comme une solution à la paix régionale. Pourtant, les réalités géopolitiques montrent qu’une telle entité serait un facteur d’instabilité supplémentaire.
Les faits parlent d’eux-mêmes : Gaza est devenu un bastion du Hamas financé et armé par l’Iran, qui utilise la région comme une plateforme pour ses attaques contre Israël. Le Liban est sous la coupe du Hezbollah qui agit comme une extension directe de la politique iranienne, contrôlant de facto l’État et menaçant la stabilité régionale. Le Yémen, quant à lui, est ravagé par la guerre menée par les Houthis, une milice pro-iranienne qui représente une menace directe pour Israel, l’Arabie saoudite et l’ensemble du Golfe.
Face à cette menace, Israël et l’Arabie saoudite devraient partager un intérêt stratégique commun : empêcher la création d’une nouvelle enclave terroriste en Judée-Samarie.
Un État « palestinien » serait rapidement infiltré par l’Iran et ses relais, mettant non seulement Israël, mais aussi la Jordanie et l’Arabie saoudite sous une nouvelle menace directe.
De plus, l’Autorité « palestinienne » est gangrenée par la corruption, les divisions et une gouvernance inefficace en plus de soutenir le terrorisme de facto. Dans ces conditions, tout État indépendant sombrerait rapidement dans le chaos, ouvrant la porte aux Frères Musulmans et à l’influence iranienne. Pour rappel, gaza transmise à l’Autorité après l’expulsion des juifs du Goush Katif est tombée aux mains du Hamas en un an.
Un État arabe « palestinien » ne serait pas seulement un tremplin pour l’Iran, mais aussi un bastion des Frères Musulmans, un mouvement considéré comme une menace existentielle par Riyad.
Mohammed ben Salmane (MBS), qui lutte déjà contre ces forces à l’intérieur de son propre royaume, ne peut pas se permettre de voir un nouvel acteur radical apparaître au cœur du Moyen-Orient.
Quant à Israël, la souveraineté sur la Judée-Samarie est un droit inaliénable. Ce territoire est le cœur historique du peuple juif, avec des villes bibliques comme Hevron, Jericho, Shkhem qui sont les fondements mêmes de l’histoire d’Israël.
En plus de cet aspect historique qui doit s’inscrire comme notre argument le plus important, la souveraineté israélienne en Judée-Samarie est un impératif stratégique.
Car elle empêchera l’émergence d’un État terroriste aux portes de Jérusalem et de Tel-Aviv; elle garantira un contrôle militaire israélien sur un territoire clé pour la sécurité du pays; elle servira les intérêts des États arabes modérés, qui veulent contenir l’expansion iranienne et islamiste.
Israël doit donc affirmer pleinement sa souveraineté. Israël ne peut pas accepter l’idée que la souveraineté sur sa terre historique soit négociable. La normalisation de nos relations avec l’Arabie Saoudite ne peut se faire en contrepartie de la renonciation à l’application de notre souveraineté. Au contraire ! Cette normalisation doit se faire en toute logique après que nous ayons appliqué notre souveraineté. La Mecque restera la Mecque si et seulement si, la Judée samarie reste la la Judée samarie – juive ! L’application de notre souveraineté est un intérêt vital d’Israël mais sert également les intérêts de l’Arabie saoudite et du monde libre en stoppant l’expansion du Dar al-Islam (régions islamiques ou ayant été islamiques dans l’Histoire et devant le redevenir d’après l’Islam) et en empêchant la création de nouvelles enclaves extrémistes au cœur du Moyen-Orient.
Ce n’est pas l’abandon de territoires stratégiques et surtout de territoires qui sont la source de notre droit sur toute la terre, qui apportera la paix, mais une position ferme et assumée.
Face aux défis du Moyen-Orient, Israël doit consolider sa présence en Judée-Samarie pour assurer sa sécurité, son avenir et celui de ses alliés.
Un mot d’ordre : la souveraineté ! Maintenant et avant tout !
Me Nili Naouri – Présidente Israël Is Forever – moreshet Jacques Kupfer