Suite à la réforme juridique, la société de haute technologie « Papaya Global » a annoncé qu’elle retirerait tous ses fonds situés en Israël. Amit Segal a refusé de se laisser impressionner…
Hidabrouth – Naama Green – Illustration : Wikipédia
La société de haute technologie Papaya Global a annoncé ce matin (jeudi) qu’elle avait décidé de retirer tout son argent d’Israël, suite à la promotion de la réforme juridique par le ministre de la Justice Yariv Levin. La société a déclaré que cette décision avait été acceptée en raison de l’incertitude entourant les éventuels dommages économiques de la réforme.
Papaya Global est une société de logiciels israélienne qui développe des systèmes informatiques basés sur le cloud et utilisés pour la gestion des employés et le calcul des salaires. Le PDG de la société, Einat Gaz, a déclaré dans une interview au réseau AP : « Suite aux déclarations du Premier ministre Netanyahou selon lesquelles il est déterminé à adopter des réformes qui nuiront à la démocratie et à l’économie, nous avons pris la décision de retirer tous les fonds de la société de Papaya Global d’Israël. Dans la réforme émergente, il n’y a aucune certitude que nous puissions mener une activité économique internationale à partir d’Israël. C’est une étape commerciale douloureuse mais nécessaire. »
Gaz a également ajouté : « Netanyahou est déterminé, mais il comprend aussi que nous sommes un petit pays très dépendant du monde extérieur. Avec tout le respect que je dois à Bibi, cette détermination se heurtera rapidement au mur lorsque les investisseurs commenceront à retirer leur argent d’Israël. »
Amit Segal, le commentateur politique de News 12, a refusé d’être ému par l’annonce de la société. « Dans cet esprit courageux et dissident, il est demandé à Papaya Global de fermer également ses succursales en Pologne (Kramlicka 27 Cracovie), à Hong Kong et à Singapour, trois centres internationaux de politique autoritaire et de tribunaux affaiblis. Il est impensable que ce soit en fait une étape contre Bibi et Smotrich et non avec une préoccupation sincère pour l’état de la justice », a-t-il écrit sarcastiquement.
Le journaliste Yair Sherki a également répondu dans le même ordre d’idées : « Nous nous sommes réveillés avec des informations sur le géant de la haute technologie de 4 milliards de dollars qui sortait ses opérations du pays. Alors je me suis un peu renseigné auprès de gens qui connaissent le domaine. Voici les faits : pas un géant de la haute technologie mais une start-up qui s’est effondrée à 90 % l’année dernière. Selon les mêmes experts, parce qu’elle est arrivée sur le marché sous une forme immature, et sur fond de tensions entre les salariés et la direction. »
