Selon le journaliste Ehoud Yaari, spécialiste du Moyen-Orient, il se passe quelque chose de très positif pour Israël de l’autre côté de sa frontière avec la Syrie. L’armée russe agit depuis quelques semaines de manière discrète mais déterminée pour opérer un net changement dans le Golan syrien : remplacer les forces iraniennes et du Hezbollah par une armée appelée « Hauran » commandée essentiellement par des officiers musulmans caucasiens et de forces locales, notamment des groupes rebelles dont certains ont bénéficié de soutien israélien dans plusieurs domaines. Moscou tente aussi de réconcilier divers groupes et populations de cette région frontalière – notamment entre Druzes et musulmans – qui s’étaient opposés durant la guerre civile. On parle même de l’instauration d’un pouvoir régional qui aurait une certaine indépendance face au pouvoir central de Bachar El-Assad.
En d’autres termes, Vladimir Poutine veut le calme dans ce secteur, ce qui est tout à l’avantage d’Israël.