La révolte des Gazaouis, une gifle à la gauche pro-Hamas

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La suspension de l’aide alimentaire, accaparée par les terroristes du Hamas, finit par pousser la population, prise en otage, à se révolter. Cette révolte se retourne contre le Hamas qui perd pied à Gaza. Ces manifestations ont plusieurs effets ; à l’intérieur le Hamas finira par avoir peur d’affronter une foule en colère, à l’international, les pro-Hamas qui vantent ce mouvement comme étant la résistance palestinienne se trouvent être discrédités.

Ce discrédit ne s’arrêtera pas au Hamas, mais concernera également le Fatah, son frère siamois. Les pseudo fins analystes du PAF (Paysage audiovisuel français) redeviennent ceux qu’ils sont vraiment, des analystes qui disent des choses au pif. Vous verrez qu’au lieu de se rendre compte de leurs erreurs, ils vont nous sortir un autre discours abracadabrantesque, rendant Netanyahou responsable du rejet du Hamas, et de la gouvernance « palestinienne ». L’essentiel pour eux reste, de toujours s’en prendre à Israël quoique soit l’évidence. Il n’en demeure pas moins que la révolte des Gazaouis, est une gifle à la gauche pro-Hamas, qui se pavanne sur les plateaux télé d’Etat, et les médias de désinformation.

À Gaza, une marche contre la guerre se transforme en protestation inédite contre le Hamas.

Dans le nord de l’enclave dévastée, des centaines de Gazaouis ont manifesté pour réclamer la fin du conflit, dénonçant le mouvement islamiste palestinien, considéré comme responsable de leur sort. L’expression d’une défiance d’une ampleur inédite depuis le début de la guerre.

Le 25 mars, des millers d’habitants du nord de la bande de Gaza, harassés par dix-huit mois d’une guerre qui a repris de plus belle depuis une semaine, après deux mois de trêve, se sont rassemblés lors de marches de protestation “pour exiger la fin de l’agression israélienne et la satisfaction de leurs besoins fondamentaux”, raconte le quotidien palestinien Al-Hayat Al-Jadida.

“Nous refusons de mourir”, “Le sang de nos enfants n’est pas bon marché”, “Arrêtez la guerre”, pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, marchant au milieu des décombres.

Les manifestations, qui ont commencé à Beit Lahiya avant de s’étendre à Beit Hanoun et Jabaliya, “témoignent d’une colère populaire croissante face à leur situation”. Elles interviennent “dans un contexte de détérioration des conditions de vie dans la bande de Gaza”, en particulier depuis que la guerre a repris, le 18 mars, précise le journal.

À la reprise des opérations de l’armée israélienne, qui provoque de nouveaux déplacements, s’ajoute le “blocus étouffant” qui enserre l’enclave palestinienne, désormais privée d’aide humanitaire, d’électricité et autres biens essentiels, autant de pénuries qui ont provoqué une flambée des prix.

“Hamas dehors”

Mais le fait marquant, ce sont les slogans hostiles au Hamas – comme “Hamas dehors”, “Le peuple veut le départ du Hamas” ou “Hamas terroriste” – qui ont été scandés. Des slogans appelant le mouvement islamiste palestinien à “ne plus prendre en otage le destin du peuple de Gaza”, écrit Al-Hayat Al-Jadida, considéré comme le porte-voix de l’Autorité palestinienne, cornaqué par le Fatah, rival politique du Hamas sur la scène politique palestinienne.

Contrairement au journal Al-Qudsqui n’en fait curieusement pas mention, le quotidien Al-Ayyam, lui, signale ces manifestations en reproduisant simplement une dépêche de l’Agence France-Presse. Mais dans les pages intérieures, on peut lire une chronique d’un ancien ministre palestinien, membre du Fatah et originaire de Jabaliya, intitulée “Le sort de Gaza et de la nation [palestinienne] : les erreurs catastrophiques du Hamas”, dans laquelle l’homme politique palestinien appelle ce dernier à libérer les otages israéliens et à rendre les armes.

Lire aussi : Analyse. À Jénine, l’Autorité palestinienne “joue sa survie dans le sang”

Après ces manifestations, le porte-parole du Fatah à Gaza, Mounzer Al-Hayek, a appelé le Hamas à “écouter la voix du peuple”, en cessant de gouverner Gaza et en cédant la place à l’Autorité palestinienne.

“Conspiration contre la résistance”

Les voix palestiniennes appelant le Hamas à libérer les otages, à déposer les armes et à abandonner le pouvoir qu’il exerce à Gaza depuis 2007 se font de plus en plus entendre. Le quotidien gazaoui Felesteenqui ménage habituellement le Hamas, y voit une “conspiration contre la résistance palestinienne”.

“Oui, les gens ont le droit et le devoir de manifester”, mais le fait qu’en Israël on se réjouisse de ces manifestations “doit nous mettre sur nos gardes”, explique un intervenant. “Toute tentative de division [des rangs palestiniens] sert les intérêts d’Israël”, renchérit un journaliste politique.

Et Felesteen de tirer à boulets rouges sur le Fatah et l’Autorité palestinienne, qualifiés de “vils agents et laquais” de l’État hébreu.

JForum.fr

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