La réunion secrète dans le bastion iranien – et la demande inhabituelle de la Russie à Téhéran

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Le journal « Asharq Al-Awsat » a rapporté que Moscou a demandé à retirer les milices iraniennes des commandements proches de l’aéroport militaire de Deir Ezzor en Syrie. Il a également été rapporté que les tensions entre le Hezbollah et les forces syriennes augmentent.

Ma’ariv – Illustration : forces syriennes

Le journal « Asharq Al-Awsat », publié à Londres, a indiqué que la Russie avait demandé aux Gardiens de la Révolution iraniens de retirer leurs milices des commandements proches de l’aéroport militaire de Deir Ezzor, ainsi que d’autres zones de la ville dans l’est de la Syrie. Selon des sources médiatiques locales, un représentant des forces russes en Syrie a rencontré vendredi un représentant des Gardiens de la Révolution pour transmettre cette demande. Le site d’information « Deir Ezzor 24 » a rapporté que le général russe a exigé le retrait de toutes les positions iraniennes près de l’aéroport et d’autres installations stratégiques dans la région.

Quelques jours plus tôt, avec le soutien de la Russie, Damas a limité l’activité des milices affiliées à l’Iran et au Hezbollah, dans le but de prévenir des frappes israéliennes. Des sources locales à Deir Ezzor ont déclaré à « Asharq Al-Awsat » que ces ordres avaient ébranlé la confiance entre les dirigeants des milices iraniennes et libanaises et les membres syriens de ces groupes. En réponse, les chefs des milices ont ordonné des raids sur les domiciles de membres soupçonnés d’avoir divulgué des informations sécuritaires à des entités hostiles.

Alors qu’Israël attaque les positions du Hezbollah au Liban, Damas craint une expansion des opérations militaires israéliennes en Syrie. Selon des rapports étrangers, Israël mène déjà des frappes contre des cibles iraniennes en Syrie pour empêcher l’établissement de Téhéran dans le pays. Les sources ajoutent que les tensions entre le Hezbollah et les forces syriennes augmentent, comme le montrent les rapports. Des affrontements ont éclaté aux barrages entre des membres du Hezbollah et des soldats syriens. Les membres de l’organisation libanaise, responsables du transfert de réfugiés libanais en Irak via Deir Ezzor, affirment que Damas « les a trahis », dans un contexte d’hostilité croissante envers l’Iran, même parmi ceux qui le soutenaient auparavant. Cette situation reflète le changement des rapports de force dans la région et la fracture de plus en plus profonde entre les anciens alliés.

Une autre déstabilisation des forces pro-iraniennes est perceptible dans la région d’Al-Bukamal. Selon des rapports locaux, plus de 20 combattants d’une milice soutenue par l’Iran ont fui la région vers les territoires des Forces démocratiques syriennes (SDF). La raison de leur fuite serait la peur d’une possible attaque israélienne. Parallèlement, des sources rapportent qu’un organisme dénommé « Ministère de la Défense iranien » a mené un raid sur une installation appartenant à une milice iranienne à Al-Bukamal. Lors du raid, un membre de la milice, suspecté d’avoir divulgué des informations à des entités hostiles, a été arrêté. Ces événements témoignent d’une montée des tensions et d’un manque de confiance parmi les forces pro-iraniennes dans la région.

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