La protection apportée par l’étude de la Tora des jeunes enfantsÀ l’attention de nos amis et membres de la communauté de Tucuman, Argentine (notre illustration) Nous avons appris avec une grande joie la bonne nouvelle, par l’intermédiaire de notre fidèle émissaire rav Yehouda Stroll chlita, en mission dans votre pays pour renforcer votre communauté, qui, avec l’aide de D’, a eu le mérite de fonder pour la première fois une école toranique dans votre ville, dans un beau bâtiment acquis avec la contribution des résidents qui ont compris l’impérieuse nécessité de la chose. De même, nous avons appris l’incident qui s’était passé après l’inauguration de l’école, qui par la Providence divine, a été déjoué : le projet d’un groupe de nos ennemis de commettre un terrible attentat dans votre communauté, et, par la grâce de D’, les malfaiteurs ont été arrêtés par la police le jour même où ils voulaient commettre ce crime. |
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Ceci nous rappelle un enseignement mentionné dans le Zohar Hakadoch sur la paracha Behar (110b) : parfois, lorsqu’il a été décrété un malheur pour le peuple d’Israël, notre Père au ciel, avant que le malheur ne les frappe, leur offre une opportunité de réaliser une grande Mitsva, afin que le mérite de cette Mitsva les protège de cette calamité. De là, nous voyons la grandeur de la Mitsva de la création d’un Talmud Tora pour les jeunes enfants que D’ vous a donné l’occasion de réaliser, à propos de laquelle nos Sages affirment (Chabbath 119b) : le monde ne subsiste que grâce au souffle des jeunes enfants qui n’ont commis aucune faute. Ils possèdent un pouvoir particulier susceptible d’annuler les projets des ennemis du peuple d’Israël, comme l’indique le roi David dans le livre des Tehilim (8,3) : « Par la bouche des enfants et des nourrissons Tu as fondé ta puissance. En dépit de Tes détracteurs, tu réduis à l’impuissance ennemis et adversaires rancuniers. » À ce sujet, le Talmud de Jérusalem (‘Haguiga 1,7) relate un récit : trois Amoraïm se rendirent un jour en visite dans les localités d’Erets Israël pour s’assurer que toutes ces localités possédaient bien un Talmud Tora pour les enfants. Lorsqu’ils arrivèrent dans un village où ils ne trouvèrent pas de Talmud Tora, ils demandèrent à ses résidents de faire venir les gardiens de la ville. Ceux-ci firent venir les policiers, mais les Amoraïm expliquèrent qu’ils ne visaient pas les policiers, mais les enseignants de Tora des jeunes enfants, qui sont les véritables protecteurs de la ville, du fait que leur étude de la Tora avec les enfants protège la ville. Autre exemple dans le Midrach (Beréchith Rabba) : un jour, les nations du monde se rassemblèrent chez le grand philosophe Œnomaos de Gadara et lui demandèrent s’ils pouvaient porter atteinte au peuple d’Israël et il leur répondit : « Allez observer dans leurs synagogues et leurs maisons d’étude : si vous y trouvez de jeunes enfants qui font résonner la voix de la Tora, vous ne pourrez leur faire aucun mal ». Nos Sages (traité Chabbath 119b) affirment : Jérusalem n’a été détruite que parce que l’étude de la Tora des jeunes enfants a été interrompue. Mordekhaï Hatsadik a également fait appel à cette force après que le décret de destruction des Juifs fut prononcé. Il avait rassemblé 22.000 jeunes enfants avec lesquels il avait étudié la Tora, comme l’indique le Midrach (Esther Rabba 8,7). Par ce mérite, Haman arriva subitement avec des vêtements d’apparat et un cheval pour honorer Mordekhaï et il y eut un renversement de situation au profit du peuple juif. Nous y trouvons une allusion dans le nom Chamiel ben Tsouri Chadai, le chef de la tribu de Chim’on, dont ses membres étaient les enseignants en Tora des jeunes enfants (comme l’indique Rachi dans Beréchith 49,7) : « Chalmi–El » : D’ me paie, « Ben Tsouri-Chadai » : l’étude du fils induit que dans le ciel, on dise : ça suffit les malheurs, comme Rachi l’indique dans la paracha de Mikets (43,14), une allusion au Nom Cha-daï. Cette force émane de la sainteté de la Chekhina (Présence divine) qui réside surtout dans un lieu où se trouve une école de Tora pour les enfants juifs, qui ressemble à un Temple en miniature. Ainsi, le Zohar Hakadoch dit : celui qui enseigne la Tora aux jeunes enfants réside avec la Chekhina. Lorsque rabbi Chimon bar Yo’haï allait observer l’étude de jeunes enfants, il déclarait : « Je vais rencontrer la face de la Chekhina. » D’après nos ouvrages sacrés, c’est une référence aux deux chérubins situés dans le Beth Hamikdach, dotés d’une apparence de jeunes enfants. Ils avaient été placés dans le Saint des Saints, à côté de l’arche sainte où était déposé le Séfer Tora et les Tables de l’alliance. Tout ceci vient nous enseigner que les Juifs doivent scolariser leurs enfants dans des établissements où l’on enseigne la Tora, afin que la Chekhina réside parmi nous. Ainsi, les chérubins étendaient leurs ailes vers le haut, protégeant par celles-ci le couvercle de l’arche sainte, pour suggérer que les jeunes enfants sont les protecteurs du peuple d’Israël. Nous y voyons également une allusion dans le verset de la paracha de cette semaine (Bamidbar 10,35) : « Or, lorsque l’arche partait, Moché disait : « Lève-toi, Éternel ! Afin que Tes ennemis soient dissipés et que Tes adversaires fuient de devant Ta face !» : à chaque endroit où il existe une structure de Tora pour les enfants – comparable à l’arche avec les chérubins – la Présence divine chasse tous les ennemis d’Israël afin qu’ils ne puissent pas porter atteinte aux Juifs, que D’ préserve. Vous avez eu le mérite de voir de vos propres yeux comment le mérite de l’étude de la Tora des jeunes enfants vous protège, et vous continuerez certainement à vous renforcer, ainsi qu’à entretenir et à développer cet établissement au fil des ans. Puisse Hachem, loué soit-Il, vous aider à élargir encore davantage les frontières de la Tora et des Mitsvot, puissiez-vous avoir de l’authentique satisfaction juive de tous vos descendants qui fréquenteront cette école et par ce mérite, bénéficier d’une protection contre tous les malheurs et d’une abondance de bénédictions de la source des Berakhoth. Chabbath Chalom |