La presse étrangère s’intéresse énormément à la loi sur la conscription

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Les médias mondiaux couvrent intensivement la question du recrutement orthodoxe. Un grand journal suisse a rapporté de façon dramatique : « Les orthodoxes d’Israël doivent effectuer leur service militaire pour la première fois – mais la plupart d’entre eux refusent. »

Be’hadré ‘Harédim – Yankee Farber

Depuis le début de la guerre « Épées de fer », des centaines de journalistes étrangers du monde entier parcourent Israël et s’intéressent à une seule chose : le « projet de loi ».

Tout journal qui se respecte, quelle que soit la distance qui sépare ce pays d’Israël, ou même si Israël entretient des relations diplomatiques avec ce pays, enverra une équipe pour couvrir la question. Ces derniers mois, de nombreux journalistes du monde entier ont pu être vus devant les salles de Yechivoth des villes orthodoxes, dans les quartiers orthodoxes de Jérusalem, essayant d’obtenir des détails ou des opinions de résidents orthodoxes concernant la loi sur la conscription.

Depuis que Bagatz a décidé d’arrêter de budgétiser les Yechiva et les kollelim, l’intérêt pour ce sujet du point de vue des médias étrangers a considérablement augmenté. Au cours des derniers mois, j’ai parlé avec plus de 50 journalistes étrangers, dont beaucoup sont venus dans mon bureau à « Be’hadré ‘Haredim » et ont essayé de comprendre qui était contre qui.

L’une des choses qui les intéressait le plus était de savoir si les orthodoxes renverseraient le gouvernement si les étudiants des Yechivoth devaient être enrôlés dans l’armée. Je leur ai expliqué que la chance pour les garçons des Yechivoth de rejoindre l’armée est équivalente à la chance pour Israël de signer un accord de paix avec l’Iran.

Les journalistes ont parcouru les Yechivoth de Ponoviez et de Slabodka et d’autres à Bené Brak, ils ont parlé avec les habitants dans la rue, certains d’entre eux ont étudié la possibilité d’entrer pour parler avec le Roch Yechiva le rav Moché Hillel Hirsch, et l’ancien du Conseil des Anciens de la Tora de Déguel HaTorah, le Roch Yechiva rav Meir Zvi Bergman, mais on leur a expliqué que c’était impossible.

Les chaînes de télévision, les journaux et les sites Internet, y compris les stations de radio, parmi les plus importants au monde, couvrent le sujet de manière approfondie, presque quotidiennement. La Knesset est effectivement en vacances, mais l’arrestation d’un étudiant de Yechiva qui ne s’est pas présenté au bureau de recrutement après avoir reçu un ordre suffit à semer la confusion. Les journalistes tentent de comprendre la différence entre la faction de Jérusalem et les gens du Netouré Karta, et les différences entre Déguel haTorah et l’Agoudath Israël, et la place du Shas dans l’histoire.

Une des questions que je pose toujours à ces journalistes étrangers : « Pourquoi cela vous intéresse-t-il ? » Et pourquoi un citoyen suisse, italien ou norvégien serait-il intéressé par la loi sur la conscription ou par la position des dirigeants orthodoxes concernant un accord d’otages avec la libération massive des terroristes ?

La réponse est généralement la même : « Il n’y a pas d’informations dans notre pays et nous devons occuper du temps devant les écrans ou des pages dans les journaux ». À la question de savoir si la couverture médiatique des catastrophes en Afrique et des guerres civiles dans les pays du monde entier n’occupe pas les téléspectateurs ou les lecteurs, ils répondent : « Cela trouve sa place dans nos pages intérieures, car ce n’est tout simplement pas intéressant. » Combien de fois j’ai insisté et demandé : « Et s’il y avait des Juifs dans ces pays ? La réponse est toujours « c’est autre chose, ce sera probablement sur les premières pages ou au début des éditions ».

On a demandé à l’un des journalistes d’un média britannique si le journal envoyait également des journalistes dans des pays comme le Soudan ou la Libye, l’Irak, l’Iran, la Russie, etc. « C’est dangereux là-bas pour les journalistes, donc nous prenons les informations de Reuters ou d’autres agences. En Israël, les journalistes étrangers se sentent le plus en sécurité que dans n’importe quel pays où il y a des conflits violents. »

La Suisse souhaite également savoir si les orthodoxes se mobiliseront. Ces derniers jours, le journal suisse Neue Zürcher Zeitung (NZZ) a envoyé une équipe en Israël pour étudier la question. Le titre du journal était : « Prier au lieu de combattre : les orthodoxes d’Israël doivent effectuer leur service militaire pour la première fois – mais la plupart d’entre eux refusent ».

Le journal note que : « Bien que la ville (Bené Brak) ne soit qu’à trente minutes de la métropole méditerranéenne moderne de Tel-Aviv (nous aurions dit 10 minutes), cet endroit se trouve dans un monde différent. Un monde qui est actuellement ébranlé dans ses fondations. »

Le rapport indique : « Bené Brak est un bastion des orthodoxes, près de 200 000 habitants sont orthodoxes. La ville est l’un des endroits les plus pauvres et les plus peuplés d’Israël. Une visite dans la ville montre que la plupart des gens ici ne sont pas impressionnés par la fin imminente de leurs privilèges.

CNN a cité Yossef, 22 ans, qui s’est rendu à Jérusalem pour assister à une manifestation contre la conscription depuis son domicile à Beitar Illit, « une grande colonie orthodoxe en Cisjordanie occupée », qui a déclaré : « Depuis le début de l’État de Israël, nous n’avons pas été enrôlés. Maintenant, ils veulent que nous servions par la force, cela ne marchera jamais », a-t-il déclaré. « Dans un pays démocratique, ils ne peuvent pas faire grand-chose à part nous mettre en prison. Nous n’avons pas peur de la prison. Nous nous moquons de la prison. Et plus il y aura de gens en prison, plus il y aura de manifestations dans le pays. »

1 Commentaire

  1. Votre témoignage sur les motivations des journalistes est incroyable et tellement chargé de sens : le monde a les yeux braqués sur Israël et sur les bné Israël… puissions nous être à la hauteur BEH.

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