La présence russe en Syrie est-elle compromise ?

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La Russie dans une bataille d’arrière-garde contre les efforts iraniens pour la repousser hors du territoire syrien. Qu’y a-t-il derrière ?

Trois événements retentissants dans 3 régions distinctes du monde se sont produits récemment qui affectent grandement la présence russe en Syrie.

– L’assassinat du chef d’état-major du Hezbollah dans le quartier de Dahiya à Beyrouth.

– L’assassinat du chef du bureau politique du Hamas à Téhéran.

– L’incursion ukrainienne en Russie alors qu’elle occupait une zone relativement vaste dans la région de Koursk.

L’effet secondaire des deux premiers incidents est la grande motivation de l’Iran et du Hezbollah à répondre par une large réponse militaire contre Israël, qu’ils croient être à l’origine des assassinats.

L’effet secondaire de l’invasion ukrainienne est que la Russie a été contrainte, de toute urgence, de retirer de nombreuses forces de combat, à la fois de son armée et des rangs de la force Wagner agissant en son nom, du territoire syrien et de les précipiter sur les lignes de front des combats en Ukraine afin d’arrêter la force d’invasion.

Le résultat,sur le territoire syrien, est que la présence militaire russe a été diluée d’une manière qui met grandement en danger son contrôle sur le régime syrien et le territoire du pays avec toutes ses implications.

L’Iran a immédiatement saisi l’occasion qui s’est présentée à lui et, afin de consolider davantage sa présence sur le sol syrien, il a commencé à aggraver la situation sécuritaire là-bas, en envoyant ses forces par procuration, à la fois pour frapper la présence américaine en Syrie, sachant que les États-Unis répondraient militairement localement, et contre Israël.

Des sources du renseignement savent que des experts issus des rangs des milices chiites qui ont reçu une formation à l’utilisation de drones explosifs et au lancement de missiles balistiques sur le territoire irakien ont été dépêchés sur le territoire syrien avec l’intention d’agir contre les ennemis de l’Iran tout en compliquant la Syrie qui recevrait de sévères coups militaires de la part des pays attaqués.

Poutine, qui a vu les troubles iraniens s’aggraver et détruire ses longs et coûteux efforts pour se retrancher en Syrie, a précipité le président Assad, deux fois en peu de temps, pour le forcer à agir contre l’escalade iranienne sur son territoire et l’arrêt de l’expansion iranienne dans son pays.

Poutine sait que si l’Iran attaque Israël depuis la Syrie et le territoire israélien, Israël répondra en attaquant et en détruisant les institutions gouvernementales à Damas, y compris le palais présidentiel, ce qui rendra encore plus difficile la survie du régime soutenu par la Russie.

Poutine s’est déjà rendu compte que l’Iran croit que plus il complique la situation à Zoria, plus il sera possible de pousser la Russie, à la lumière de sa situation déplorable en Ukraine, hors du territoire syrien, lui permettant ainsi de prendre le contrôle total de toute la Syrie.

Poutine cherche donc à contrecarrer cela sans nuire au flux d’armes iraniennes vers son armée. LR

Rédaction Mabatim, NZIV

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