On voit sur cette photo la famille Bornstein avant la guerre, avec le père Zelig, né à Lukow en Pologne, et ses trois fils. Le premier à gauche est Joseph, le père de la première ministre. Tous seront déportés. Le frère à droite, et le père, ne reviendront pas.
Ceci, pour cette génération-là. Qu’en est-il de la première ministre elle-même ? Est-elle juive ? Wikipedia nous renseigne :
Élisabeth Borne est née le 18 avril 1961 dans le 15e arrondissement de Paris du mariage de Joseph né Bornstein avec Marguerite Lecèsne, une pharmacienne du Calvados. Son grand-père maternel, Marcel Lescène, était pharmacien à Livarot, ville dont il fut le maire2 de 1938 à 1945 (il apporta les premiers soins à Erwin Rommel, blessé lors de la bataille de Normandie, le 17 juillet 1944) et de 1947 à 1953.
Son père, né le 2 mai 1924 à Anvers en Belgique3, est un Juif dont la famille est originaire de Łuków en Pologne sous occupation russe4. Sa famille se réfugie en France en 1940 ; résistant pendant la Seconde Guerre mondiale2, son père est arrêté une première fois avec son frère Isaac par la police française le 21 août 1942. Ils sont internés au camp de Rivesaltes d’où ils s’évadent2. Il reprennent leurs activités de résistance au sein du MJS (Mouvement de la jeunesse sioniste) où Joseph est chargé de convoyer des jeunes à Grenoble vers le maquis de Biques5. Le grand-père paternel d’Élisabeth et ses trois fils Albert, Joseph et Isaac sont arrêtés par la Gestapo le 25 décembre 19436,3. Ils sont déportés au camp de concentration d’Auschwitz par le convoi no 66 du 20 janvier 19447,8. Après la marche de la mort, Joseph arrive au camp de Buchenwald où il est libéré par les Américains5. Seuls Joseph et Isaac reviennent de déportation.
Joseph obtient la nationalité française en 1950. Joseph et Marguerite Borne ont dirigé un laboratoire pharmaceutique9. Après le suicide de son père en 1972 alors qu’elle n’a que 11 ans6, Élisabeth devient pupille de la Nation, ce qui lui permet d’obtenir une bourse d’étude10.
Le 30 juin 1989, elle épouse Olivier Allix, universitaire. De ce mariage naît un garçon, Nathan11. Le couple a divorcé9.
De toute cela il ressort qu’elle n’est pas du tout juive selon la Halakha, la loi juive. Le nom fort hébreu de son fils pourrait nous tromper, mais il n’en est rien, a priori.
Est-ce bon pour les Juifs d’avoir une telle personne qui dirige la France ? Il est toujours difficile de savoir comment ces descendants de telles familles considèrent leurs origines, car, parfois, cela les mène à des considérations négatives. Quant au grand public, lui aussi est capable de réagir de mauvaise manière, ainsi que cela a été le cas dans le temps face à Blum. De toutes manières il faut prier pour que cette nomination, ainsi que toutes les autres, ne nous apporte pas de mauvaises surprises…