La polémique autour du général attaqué et la demande de la Cour suprême : expliquez vos mesures contre les orthodoxes qui refusent la conscription

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Après la révélation que quelque 85 000 étudiants orthodoxes éligibles ne sont pas enrôlés dans l’armée israélienne, les juges de la Cour suprême ont posé une série de questions à l’État concernant le recrutement des orthodoxes et le risque de ne pas atteindre les objectifs fixés (NDLR : Dommage qu’ils n’ont pas demandé ce que l’armée pense faire face à la quantité que l’on dit être encore plus importante de jeunes de Tel Aviv qui ne font pas le service militaire…). De vives condamnations ont suivi l’attaque contre le général David Zini à Bené Brak, tant de la part de l’armée que du gouvernement : « Une foule anarchique, une grave ligne rouge franchie. »

Les questions de la Cour suprême
Ce vendredi matin, les juges de la Cour suprême ont demandé à l’État de répondre, d’ici la fin du mois, à des questions supplémentaires sur le recrutement des orthodoxes, notamment sur les moyens d’application qui seront utilisés contre ceux tenus de s’enrôler mais qui ne se présentent pas. L’État devra également clarifier si des ordres de conscription seront désormais envoyés aux orthodoxes selon leur âge.

Cette semaine, après la réponse de l’État à la Cour suprême sur le sujet, l’armée israélienne (Tsahal) a déclaré qu’elle pouvait et devait recruter 4 800 orthodoxes pendant l’année de recrutement en cours, qui a débuté en juillet dernier et se terminera en juillet prochain. Ensuite, l’année suivante, environ 6 000 orthodoxes pourront également être recrutés. À partir de juillet 2026, aucune limite ne sera imposée au recrutement des orthodoxes, et les données présentées par Tsahal montrent que cela est faisable, malgré le faible nombre de candidats qui se présentent actuellement.

Lors de l’audience, le juge Noam Sohlberg a exprimé son étonnement face au nombre élevé d’étudiants de Yechiva non recrutés. « Nous avons lu et été choqués d’apprendre, selon la réponse de l’État, que 80 000 étudiants de Yechiva n’ont pas été enrôlés », a-t-il déclaré. En réalité, le chiffre est de 85 000. L’avocat Avi Milikovsky, représentant l’État, a précisé que des convocations avaient été envoyées à environ 10 000 de ces 85 000, mais que le taux de réponse était faible. « Jusqu’à présent, environ 916 orthodoxes se sont enrôlés, un rythme trop lent pour atteindre l’objectif de 4 500 d’ici la fin de l’année », a-t-il ajouté.

Les juges Noam Sohlberg, Daphna Barak-Erez et David Mintz ont exprimé leur inquiétude que le quota fixé pour l’année en cours ne soit pas atteint. Ils ont demandé à l’État de préciser si les ordres de conscription seront désormais envoyés uniquement en fonction de l’âge et si des mesures seront prises dès cette année pour prioriser le recrutement sur la base de données personnelles.

Ils ont également demandé dans quelle mesure l’État prévoit d’utiliser divers moyens coercitifs contre ceux qui ne se présentent pas pour la conscription, comme transmettre leurs informations à l’Autorité de la population et de l’immigration pour appliquer des sanctions lors des contrôles aux frontières. Enfin, ils ont voulu savoir ce qui sera fait pour ceux qui ne recevront pas de convocations au cours des deux prochaines années et s’ils seront enrôlés à partir de juillet 2026.

La polémique autour de l’attaque contre le général Zini
Pendant ce temps, des dizaines d’orthodoxes extrémistes se sont rassemblés jeudi soir devant le restaurant Goldy’s à Bnei Brak, où le général David Zini, en charge de la création de la brigade des Hasmonéens dans l’armée, dînait avec son assistant, le commandant Muli Boimel. L’établissement a été encerclé par une foule criant des insultes comme « assassin » et « traître ». La police a arrêté trois suspects pour l’attaque contre les officiers.

La situation a dégénéré, obligeant la police à exfiltrer le général et son assistant tandis que des dizaines d’extrémistes s’en prenaient à leur véhicule. Bien que des rumeurs aient circulé sur l’attaque d’un soldat orthodoxe blessé à Gaza, il s’est avéré qu’il était sur place mais n’a pas été pris pour cible.

Des condamnations ont été émises par plusieurs responsables politiques :

  • Le ministre de l’Intérieur, Moshe Arbel, a déclaré : « L’attaque contre le général David Zini et le commandant Boimel par une foule anarchique et mal éduquée ne représente pas les valeurs des milliers d’étudiants en Tora. »
  • Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a ajouté : « Le général Zini est un héros d’Israël, et les voyous qui l’ont attaqué doivent être jugés avec la plus grande sévérité. Ils ne représentent pas la Tora. »
  • Le ministre de la Défense, Yoav Galant, a dénoncé une « grave ligne rouge franchie ».
  • Benny Gantz, chef du parti de l’unité nationale, a affirmé : « Une minorité extrémiste et dangereuse appelle à l’exemption du service militaire et s’autorise à attaquer ceux qui protègent Israël. »

La police a annoncé que trois suspects âgés de 19, 24 et 29 ans avaient été arrêtés et seraient présentés au tribunal de Tel Aviv. Leurs avocats ont plaidé une erreur d’identification.

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