Après six décennies de rencontres et de coopérations cachées, et dans la foulée des accords d’Abraham signés en 2020 par Israël avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, la normalisation diplomatique entre Tel-Aviv et Rabat reconfigure l’équilibre stratégique au Maghreb.
Une plage de sable blanc devant une rangée de gratte-ciel, et ce slogan : « Idée de voyage : s’ouvrir à de nouveaux horizons. Tel-Aviv, 4 300 dhs [dirhams, soit environ 405 euros]».
Qui aurait imaginé voir, au détour d’une grande avenue de Casablanca, une imposante affiche louant une telle destination ?
Cette publicité de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, impensable il y a seulement deux ans, est révélatrice de l’embellie entre le royaume chérifien et Israël depuis la normalisation de leurs relations diplomatiques, scellée le 10 décembre 2020, à l’instigation des Etats-Unis. Un « deal » réalisé dans le plus pur style de Donald Trump, alors président américain en fin de mandat (Le Monde).