La nouvelle présidente du Mexique. « Je viens d’une famille juive et je suis fière de mes grands-parents et de mes parents. »
Claudia Sheinbaum, 61 ans, est devenue ce dimanche 2 juin la première femme élue présidente du Mexique.
Selon l’enquête de l’institut Enkoll, Claudia Sheinbaum l’emporte avec 57,8 % des voix contre 29,1 % pour l’ex-sénatrice de centre droit Xochitl Galvez. Le candidat centriste Jorge Alvarez Maynez arrive loin derrière avec 11,4 % des suffrages.
Ancienne maire de Mexico entre 2018 et 2023, Claudia Sheinbaum a bénéficié de la popularité du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO »), son mentor politique et premier président de gauche élu au Mexique en 2018. Lors du scrutin, Claudia Sheinbaum a confié avoir voté non pas pour elle-même, mais pour Ifigenia Martinez, 93 ans, pionnière de la gauche mexicaine, en hommage à son combat. « Vive la démocratie ! », s’est exclamée cette féministe qui a mis en avant la défense des droits des femmes pendant la campagne.
Cependant, cette élection a été entachée par la violence. Deux personnes ont été tuées dimanche dans des attaques contre des bureaux de vote, tandis qu’un candidat aux élections locales avait été assassiné vendredi dans l’État de Puebla (centre). Au total, au moins 25 candidats ont été tués pendant la campagne, selon un décompte de l’AFP.
« Je viens d’une famille juive et je suis fière de mes grands-parents et de mes parents », écrivait cette scientifique le 12 janvier 2009 dans le journal la Jornada
Claudia Sheinbaum devrait célébrer sa victoire en soirée sur la grande place centrale du Zocalo, sous les fenêtres du Palais national, siège de la présidence. Son élection marque un tournant historique pour le Mexique, mais les défis qui l’attendent sont de taille dans un pays gangrené par le narcotrafic et les violences faites aux femmes.
Cette petite-fille de Juifs d’Europe de l’Est a fait campagne sur le slogan du président sortant « Les pauvres d’abord », adressé d’abord aux communautés autochtones discriminées. « Je viens d’une famille juive et je suis fière de mes grands-parents et de mes parents », écrivait cette scientifique le 12 janvier 2009 dans le journal la Jornada. Elle y racontait que sa grand-mère maternelle et son grand-père paternel « communiste » avaient quitté la Lituanie et la Bulgarie pour fuir la persécution nazie.