La capitale française paiera 90000 euros après avoir nommé en 2018 plus de femmes que d’hommes à des postes de direction – violant ainsi une loi visant à promouvoir l’égalité des sexes, mais a depuis changé. « C’est une punition absurde », a attaqué la mairesse Anne Idelgo. Elle appelle à l’action positive: « Le rythme doit être accéléré »
Agences de presse – Ynet
La ville de Paris a été condamnée à une amende pour avoir nommé trop de femmes à des postes clés, dans une décision qu’elle a qualifiée hier (mardi) de maire Anne Ildago d ‘ »absurde ».
L’amende, d’un montant de 90 000 euros, a été infligée aux autorités de la capitale française par le ministère des Services publics. « Je suis heureux d’annoncer que nous avons été condamnés à une amende », a déclaré Idaglo lors d’une réunion du conseil municipal, ajoutant qu’elle était remplie de « bonheur » lorsqu’elle a appris la sentence.
L’amende a été infligée à la commune de Paris car en 2018, 11 femmes ont été nommées à des postes de direction et seulement cinq hommes, ce qui signifie que 69% de ces nominations étaient des femmes. « L’administration de la ville est, tout d’un coup, devenue trop féministe », a plaisanté le maire socialiste, qui a remporté un second mandat l’année dernière.
L’amende est basée sur une loi de 2013 visant à réduire les écarts entre les sexes dans la fonction publique. La même loi exigeait qu’en annonçant les nominations, au moins 40% d’entre eux appartiennent à l’un des sexes. La loi a par la suite été modifiée pour permettre des cas exceptionnels où, bien que dans une vague de nominations donnée, il n’y ait pas d’égalité entre les sexes, l’égalité générale est maintenue. Aujourd’hui, par exemple, sur l’ensemble des postes de direction de la commune parisienne, 47% sont occupés par des femmes.
Idelgo a déclaré aujourd’hui que le chèque dans lequel la municipalité paiera l’amende qu’elle entend se soumettre, ainsi que ses adjoints et toutes les femmes qui travaillent pour elle. « C’est une amende totalement infondée, injuste, irresponsable et dangereuse », a-t-elle ajouté. Selon elle, les femmes en France devraient être promues «puissamment», car les écarts entre les sexes à travers le pays sont encore importants. « Oui, pour qu’un jour atteigne l’égalité, nous devons accélérer le rythme et faire en sorte que plus de femmes obtiennent des postes que d’hommes. »
La ministre française des Services publics, Emily Monschale, du Parti républicain au pouvoir du président Emanuel Macron, a déclaré qu’elle pensait également que l’amende était « absurde » et a souligné le fait que les règles avaient déjà été modifiées pour éviter des situations similaires. « Je veux l’amende que la municipalité parisienne va payer pour financer des actions concrètes de promotion de la femme dans la fonction publique », a déclaré Monsala, qui a invité Idelgo à une rencontre avec elle.