« Concorde », « intégrité », « travail ». Ce sont les trois mots qui ornent le blason des Rothschild. Mais si l’on en juge par ce que la rumeur complotiste colporte depuis deux siècles sur la célèbre dynastie de banquiers juifs, ce serait plutôt « guerre », « crime » et « escroquerie » qui résumeraient la devise familiale. L’annonce du décès de lord Jacob Rothschild, le 26 février, a offert une triste illustration de la puissance de détestation que peut encore susciter le fameux patronyme.
La complosphère a même réussi à faire une véritable OPA sur la mort de l’homme d’affaires. L’empreinte numérique des contenus inspirés par la haine à l’égard du chef de la branche anglaise des Rothschild a écrasé celle de la presse classique. Une haine inoxydable autant qu’irrationnelle. D’aucuns diraient « démonologique ».
Le théoricien britannique du « complot reptilien », David Icke, a par exemple accueilli la nouvelle par cette homélie vue six millions de fois : « Jacob Rothschild est mort. Ou plutôt, il est parti vers les royaumes démoniaques du Bas Astral [sic] pour être accueilli chez lui par ses camarades démons qui manipulent la société humaine depuis des éternités. »
Que Jacob Rothschild ait été un philanthrope et un ami des arts importe peu. Sa disparition à 87 ans est pourtant bien la preuve que carburer à l’adrénochrome (autre mythe complotiste) ne remplit pas toutes ses promesses d’élixir de longévité, fait remarquer sur X un commentateur facétieux.
Preuve est faite cependant qu’en 2024 Rothschild demeure un nom qui déclenche illico le fantasme… Des perversions prêtées au banquier qui nous parlent surtout de ceux qu’il obsède ?
par Rudy Reichstadt – JForum
Excusez moi, mais un juif doit étudier la Torah, pas devenir un Rothschild.
« Rote « = rouge, c’est bien la « couleur » d’edom….