Le commentateur Amit Segal, qui a révélé l’histoire : « Une révolution qui n’a pas eu lieu mais elle était à quelques heures de se réaliser ».
Hidrabout
Alors qu’une crise hante la coalition Bennett-Lapid et qu’à tout moment le gouvernement risque de tomber, la ministre des Transports et le président du Parti travailliste, la députée Meirav Michaeli, a tenté la semaine dernière de faire passer au gouvernement une proposition d’exploitation des transports en commun le Chabbath. C’est ce qu’a révélé le commentateur politique Amit Segal dans sa chronique ce week-end dans Yedioth A’haronoth. Selon Segal, « une révolution pas comme les autres était à quelques heures de se réaliser : les transports en commun le Chabbath ».
Il s’avère qu’à l’ordre du jour du cabinet socio-économique mercredi dernier figurait une proposition de Michaeli, qui visait à autoriser les entreprises à faire payer les navettes vers le lieu de travail. Dans la dernière phrase de la proposition, apparemment innocente, la véritable intention était cachée : « Ledit amendement permettra aux navettes privées d’être exploitées d’une manière qui permettra à l’opérateur de facturer le tarif… de chaque passager séparément. .. et tous les jours de la semaine, y compris les week-ends. » En d’autres termes, le ministre des Transports a cherché à promouvoir une proposition qui permet, pour la première fois dans tout le pays, le passager d’être en mesure de payer et non par le transport organisé des autorités.
Segal a décrit le drame qui s’est déroulé dans les coulisses : « Il a fallu plusieurs heures pour que les détecteurs de mines se mettent à biper de manière hystérique : Michaeli et Lieberman prévoient-ils un crescendo glorieux pour la coalition, se rendant aux urnes comme un exploit fou pour leurs électeurs, payer le transport le week-end ? Bennett a été informé au milieu d’une réunion. »
Après le drame, Michaeli – à la connaissance de Lieberman – n’a pas tardé à retirer la question de l’ordre du jour, affirmant qu’elle n’avait pas l’intention de renverser le gouvernement. Cependant, elle a précisé qu’elle n’avait pas renoncé à l’initiative controversée. « Les transports en commun du Chabbath ont attendu 74 ans, ça attendra encore un peu », a-t-elle déclaré.