CHEF DES OPÉRATIONS DE TSAHAL : LA MENACE POSÉE PAR L’IRAN EST BIEN RÉELLE ET NON UN SUJET ALARMISTE”
S’adressant au département du budget du ministère des Finances, le major-général Aharon Haliva dit que l’année prochaine ne sera pas favorable à Israël
Le chef de la direction des opérations de l’armée israélienne, le major-général Aharon Haliva a averti, mardi soir, tout en demandant une augmentation de budget, que l’année prochaine ne sera pas favorable à la sécurité d’Israël en raison de la menace accrue posée par l’Iran.
«Tous les signes indiquent que l’année prochaine pourrait être une année négative du point de vue de la sécurité», a déclaré le major-général Aharon Haliva au département du budget du ministère des Finances dans une allocution diffusée par le radiodiffuseur public Kan.
Selon les propos tenus, Haliva a rapporté que le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant général Aviv Kochavi a déclaré que l’armée israélienne avait un nouveau front en Irak, avant de dire qu’il y avait des forces iraniennes Qods sur les hauteurs du Golan “et que ce ne sont pas des considérations alarmistes, elles sont là.”
Selon Haliva, alors que ces derniers mois se sont avérés «calmes et sécurisés» pour les citoyens d’Israël, «pendant ces mêmes mois et les mois précédents, nous avons vécu (services de sécurité) dans la situation la plus compliquée du point de vue de la sécurité et de la manière dont nous opérons.” Israël mène une “guerre entre-deux guerres” depuis 2013 dans le but d’empêcher l’Iran et ses séides tels que le Hezbollah, d’obtenir des armes de pointe qu’ils utiliseront contre l’État juif et que les milices de la République islamique ne se retranchent en Syrie.
Cependant, de hauts responsables de la défense ont mis en garde, ces derniers mois, contre la menace croissante posée par la République islamique qui, selon eux, se fait plus audacieuse et plus disposée à réagir aux attaques israéliennes contre les milices soutenues par l’Iran et les infrastructures iraniennes.
Selon Haliva, huit missiles ont été tirés vers le plateau israélien du Golan quelques heures après la frappe rapportée «loin des frontières israéliennes» attribuée à l’État juif lors d’un exercice d’état-major, mais «pour notre chance, aucun n’est parvenu jusque sur notre territoire».
“Il y a des menaces pour le nord, l’est et le sud”, a poursuivi Haliva, ajoutant que les fronts étaient de plus en plus connectés, en expliquant que le lendemain des tirs de roquettes sur le plateau du Golan, une autre roquette avait été tirée de la bande de Gaza vers Ashkelon, pendant le discours de campagne électorale du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Haliva a ensuite mentionné l’attaque «sophistiquée» contre les installations pétrolières saoudiennes Aramco «qui a réussi à échapper à la défense-radar américaine et saoudienne» comme un exemple de ce dont l’Iran est capable de faire.
«Qui a dit que cela ne pouvait pas nous arriver?»
La semaine dernière, le commandant de l’armée de l’air israélienne, le major-général Amikam Norkin a déclaré que «le défi de la défense aérienne est devenu plus compliqué. Les drones d’attaque et les missiles de croisière se joignent à la menace des missiles et des roquettes. »
Il a averti que les systèmes de défense antimissile israéliens, les batteries Arrow (Hetz), Patriot, Fronde de David (‘s Sling) et Dôme de Fer avaient été mis en alerte.
Les médias en langue hébraïque ont averti plusieurs jours auparavant qu’une série d’ajustements avaient été apportés aux systèmes de défense antiaérienne de l’IAF, craignant que l’Iran ne tente de mener une attaque à l’aide de missiles de croisière ou de drones suicides, similaire à l’attaque d’octobre contre l’Arabie saoudite.