Paris, le 30 novembre
Chaque année, en janvier, mon collègue latino-américain et moi-même assistions au Forum social mondial (FSM) à Porto Alegre, au Brésil, pour découvrir les tendances à venir en matière d’antisémitisme et de haine contre Israël.
En janvier 2010, le FSM entrait dans sa 10ème année d’activité, avec pour thème “Défis et propositions pour un autre monde possible”, mais le thème principal était “Palestine” avec la préparation des “Campagnes de la Flottille et de la Flytilla à Gaza”.
La discussion sur la Flytilla (une “invasion” de militants pro-palestiniens par le biais d’avions de ligne) a été un échec.
Celui d’une campagne de flottille a organisé une session pour trouver un nom “approprié et évocateur”, par exemple “D-Day”, en référence au débarquement allié de la Seconde Guerre mondiale sur les plages de Normandie, ou “Exodus 1947”, rappelant l’immigration juive de survivants de l’Holocauste vers la Palestine mandataire britannique.
Dans les deux cas, les noms étaient en quelque sorte erronés pour la Palestine. Finalement, la “Flottille de la liberté de Gaza” a été choisie, prétendument pour apporter de l’aide humanitaire à Gaza, avec le “MV Mavi Marmara” turc comme navire de tête.
À l’époque, des responsables de Tsahal sont montés à bord du navire pour une inspection et ont été accueillis avec violence, agressés par au moins 40 membres d’équipage militants.
La semaine dernière, selon le Centre d’information sur le renseignement et le terrorisme “Meir Amit”, les organisateurs de la flottille se sont à nouveau réunis en Turquie, affirmant mettre sur pied une autre flottille “pour briser le blocus israélien”, comme un “acte de désobéissance civile” pour “résister aux crimes israéliens” !
Le rassemblement d’Istanbul a lancé une “Campagne internationale pour sauver Gaza”, en perturbant l’approvisionnement naval en Israël. Les organisateurs affirment que des navires leur ont été promis, en provenance de Russie et d’Espagne. La Norvège dispose également d’un bateau, nommé “Handala”, qui est utilisé comme outil de propagande dans les ports européens de Suède, du Danemark, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande et de France.
Il s’agit de la même procédure qu’en 2010. Apparemment, un “surfeur” a demandé à se joindre à l’initiative, proposant d’apporter ses contacts avec les organisations internationales et ses “multiples projets pour la bande de Gaza”…
Cela semble correspondre à un chiffre actuellement examiné par le Centre Wiesenthal.
Notre objectif est de faire en sorte que Tsahal soit bien au courant de l’arrivée prochaine d’une flottille qui pourrait en effet être un autre instrument de l’intention génocidaire du Hamas.
Dr. Shimon Samuels
Director for International Relations Simon Wiesenthal Centre