La Knesset a adopté mercredi en lecture préliminaire un projet de loi interdisant les « thérapies de conversion », ces pratiques visant à changer l’orientation sexuelle des personnes LGBT, « largement considérées comme violant les droits humains », lit-on sur une annonce de l’AFP.
Le ton est donné : vouloir aider des personnes à se sortir d’une situation délicate dans laquelle ils sont tombés, soit parce que leur nature les y porte, soit parce l’entourage familial les y a poussés, c’est « violer les droits humains » ! Mais, Messieurs, c’est eux qui sont les premiers à chercher de l’aide ! Ce n’est pas la société qui vient les y forcer ! Cette présentation prouve que quelque chose ne tourne pas rond – dans ce milieu qui tient à tout prix et partout à introduire la notion de « droits humains ».
Présenté par Nitzan Horowitz, président du parti Meretz, ce projet de loi, qui pénalise l’usage des thérapies de conversion, a été voté à 42 voix pour, 36 contre.
Donc, des thérapeutes qui se permettraient de proposer une aide allant dans ce sens pourraient donc se voir pénalisés par la loi israélienne ! Nous qui pensions que chacun a le droit d’agir à sa guise et de prendre les conseils qu’il veut, nous nous sommes trompés ! Il y a donc une exception : c’est quand un pauvre gars perturbé par son Yétser hara’ (pulsions internes) tente de s’en sortir et d’arriver à vivre sa vie comme tout le monde, à avoir des enfants de manière naturelle avec sa propre épouse, etc. S’il fait appel à un spécialiste qui ose l’aider à surmonter cela, cela leur coûtera cher ! Intitulé « Loi des psychologues », le texte stipule qu’un « psychologue pourra se voir retirer sa licence pour une période d’au moins cinq ans » s’il pratique des thérapies de conversion…
« Les thérapies de conversion sont un crime. Les jeunes LGBT doivent être acceptés tels qu’ils sont », a réagi le ministre du Travail et de la Protection sociale, Itzik Shmuli. Monsieur le Ministre, ignorez-vous que bien des jeunes qui se découvrent dans la difficulté dans ce domaine en font de même, en arrivent au suicide, parce que justement ils savent que leur conduite ne correspond pas à ce que la Tora permet et à ce que leur société attend d’eux, de se marier et d’avoir des enfants ?
Le ministre du Logement, rav Ya’akov Litzman, a pour sa part qualifié de « pourrie » la conduite des députés de la coalition gouvernementale qui ont voté en faveur du texte de loi de l’opposition, ce qui va effectivement contre les accords, et, surtout, contre la norme parlementaire. Mais, rav Litzman, pensiez-vous que les gens avec lesquels nous avons des accords sont capables de les respecter ?