Les juges de la Cour suprême ont accepté à l’unanimité la requête contre le ministre de la Défense Yoav Galant, de sorte qu’environ 150 Palestiniens seront autorisés à participer à la « cérémonie commémorative alternative israélo-palestinienne » à Tel-Aviv, sous réserve d’un contrôle de sécurité individuel.
JDN – Baruch Shapira
Les juges de la Cour suprême ont annoncé ce soir (dimanche) qu’ils acceptaient la requête contrairement à la position du ministre de la Défense Yoav Galant, afin que les Palestiniens soient autorisés à participer à la « cérémonie commémorative alternative israélo-palestinienne » qui se tiendra lundi à Tel Aviv, sous réserve d’un contrôle de sécurité individuel. La décision a été prise à l’unanimité par les juges Yitzhak Amit, Yael Wilner et Alex Stein. C’est un groupe d’environ 150 Palestiniens qui seront autorisés à entrer.
« La décision principale a été rédigée par le juge Y. Amit, qui a souligné que la décision du ministre de la Défense contredit une décision précédente de la Haute Cour de justice sur cette question et qu’aucun motif n’a été donné pour ne pas appliquer cette même décision au Jour du Memorial de 2017. La décision du ministre de la Défense a été rendue contre la recommandation d’un coordinateur des opérations dans les territoires, qui est l’entité professionnelle compétente. Malgré l’exclusion de milliers de Palestiniens du bouclage. Et malgré la position du conseiller juridique au gouvernement selon lequel aucune infrastructure factuelle professionnelle n’a été présentée qui indiquerait un changement de circonstances justifiant un écart par rapport au schéma établi dans deux pétitions précédentes », a-t-il déclaré.
Le juge Amit a noté qu' »en effet, il faut supposer que la cérémonie conjointe est pour les personnes endeuillées aux yeux de certaines des familles endeuillées et d’une partie du public en Israël. Mais devant le préjudice causé aux sentiments de certains membres du public, les sentiments des familles endeuillées et des parties du public qui s’identifient au contenu de la cérémonie commune et à ses objectifs doivent être placés. Il n’y a aucun côté à cela ou un autre dans le public israélien a le monopole de la manière dont les familles endeuillées sont autorisées à exprimer leur chagrin et leur douleur le jour du souvenir. Le jour du souvenir, chaque personne agira selon sa foi, chaque personne avec son chagrin, sa douleur et sa rupture, chacun à sa manière ».
Le juge Wilner a souligné que malgré la position du conseiller juridique du gouvernement, et malgré la recommandation des organismes professionnels d’approuver la demande des requérants, le ministre de la Défense a choisi de ne pas présenter sa position devant le tribunal – lui, sur la base de ses considérations et raisons, insiste sur un changement pertinent de circonstances, et tente de convaincre que cette fois il y a de laisser la décision du ministre intacte. Ceci, bien que comme on le sait, et conformément à la décision, le ministre avait plusieurs options à cet égard – présenter sa position par le médiateur, demander une représentation indépendante ou présenter lui-même sa position. Comme indiqué, le ministre a choisi, et son opinion est avec lui, de ne prendre aucune de ces voies, et c’est à comprendre. »
Le juge Wilner a déclaré que « le résultat atteint par cette cour dans les requêtes précédentes ne va pas de soi, mais en l’absence d’un raisonnement arbitré de la part du ministre de la Défense pour s’écarter des décisions pertinentes, il n’y a pas d’autre choix que suivre la voie tracée il n’y a pas si longtemps dans la décision de ce tribunal sur la question en question, et accepter la requête ». Le juge Stein a noté qu' »il ne voyait aucun moyen d’accepter la requête puisque le ministre de la Défense a choisi de ne pas présenter et détailler sa position et ses considérations, et n’a même pas demandé à comparaître devant le tribunal de manière indépendante ». Le juge Stein a réitéré sa position, telle qu’il l’a exprimée précédemment, en ce qui concerne la question de la représentation des États défendeurs en cas de désaccord avec le conseiller juridique du gouvernement.
En bref, et comme d’habitude, les patrons à bord ont exprimé leur position contre celle d’un homme politique légalement désigné à traiter de la sécurité et de la défense du pays.