La guerre de l’Iran contre Israël s’implante en Judée-Samarie

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Armés et financés par l’Iran, les « bataillons », dont les membres sont affiliés au JIP, au Hamas et à la faction au pouvoir du Fatah dirigée par le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, ont commencé à opérer dans le nord de la Judée-Samarie, il y a plus de trois ans.

« L’Iran cherche, comme objectif stratégique, à encercler Israël avec un croissant de fronts actifs entretenus par l’Iran et soutenus par des milices clientes islamistes. Dans ce cadre, le régime [iranien] cherche à trouver un moyen d’ajouter une composante orientale à ce croissant – à travers la Jordanie jusqu’en Judée-Samarie… Téhéran a réussi à établir et à maintenir une route d’armement par laquelle le matériel militaire, amené d’Iran au Liban, est ensuite transporté à travers la frontière syro-libanaise, via la Jordanie, jusqu’en Judée-Samarie/ Cisjordanie ». « Le maintien de cette route est d’une importance stratégique pour l’Iran. Il est prévu, au fil du temps, d’inonder la Judée-Samarie d’armes et, ce faisant, de faire de cette zone un troisième front dans la longue guerre en cours contre Israël. » — Jonathan Spyer, journaliste, expert des groupes islamiques radicaux,  Jerusalem Post , 5 juillet 2024.

L’incapacité de l’AP à réprimer les « bataillons » signifie que l’Iran dispose désormais d’une petite armée en Judée-Samarie. Il ne faudra pas longtemps avant que des membres de cette armée attaquent Israël de la même manière que lors de l’invasion d’Israël menée par le Hamas le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 1 200 Israéliens ont été assassinés, et beaucoup d’entre eux violés, torturés et brûlés vifs. En outre, plus de 240 Israéliens, dont des bébés, des femmes et des personnes âgées, ont été enlevés dans la bande de Gaza, où 109 d’entre eux sont toujours détenus en otages.

Ceux qui veulent offrir un « État Palestinien » – croupion de l’Iran

Ceux qui persistent à prôner la création d’un État palestinien à côté d’Israël doivent prendre en considération le fait que cela conduirait à la montée en puissance de nouveaux « bataillons » soutenus par l’Iran à l’ouest du Jourdain et dans d’autres zones dont l’AP a le contrôle. Étant donné que les hommes armés sont souvent salués comme des « héros » par de nombreux Palestiniens, ni Abbas ni quiconque le remplacerait n’aurait le courage de les affronter.

Même si Abbas retourne dans la bande de Gaza, il est peu probable qu’il soit en mesure d’y affronter le Hamas et les autres groupes armés palestiniens. Comme en Judée-Samarie, de nouveaux « bataillons » et milices surgiront sans doute dans la bande de Gaza sous l’autorité de l’AP d’Abbas pour poursuivre le djihad (guerre sainte) visant à éliminer Israël et à le remplacer par un État islamiste.

Depuis plus de trois ans, des hommes armés appartenant à ces groupes ont mené d’innombrables attaques contre des civils et des soldats israéliens. Sur la photo : des terroristes palestiniens à Jénine le 8 mars 2023, lors des funérailles de leurs camarades terroristes tués la veille lorsqu’ils ont attaqué des soldats israéliens. (Photo de Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Jénine, Tulkarem, Tubas, les bastions des bataillons pro-Iran

Le 26 août, la branche armée du Jihad islamique palestinien (JIP), soutenu par l’Iran, a annoncé que cinq de ses membres étaient « tombés en martyrs alors qu’ils accomplissaient leur devoir de combattant en Cisjordanie ». L’un des tireurs, Yazan Daraghmeh, commandant du bataillon de la milice Tubas, a été tué dans un « accident de travail » : alors qu’il posait un engin explosif qui devait s’embraser contre des soldats de l’armée israélienne (Tsahal) dans sa ville natale de Tubas, dans le nord de la Judée-Samarie. Les quatre autres tireurs , Oday Abu Naasa, Ahmed al-Anteer, Taher Raddad et Mosab al-Muqasqas, sont tombés lors de récents affrontements avec l’armée israélienne. Ils appartenaient à des groupes armés similaires dans les villes de Jénine et de Tulkarem, également situées dans le nord de la Judée-Samarie, territoires disputés.

Usage en pleine expansion des explosifs improvisés

Récemment, des hommes armés ont commencé à utiliser des engins explosifs improvisés (EEI) contre des véhicules civils et militaires israéliens. Il convient de noter que certaines de ces milices sont basées à quelques centaines de mètres seulement des communautés israéliennes, aussi bien en Judée-Samarie qu’à l’intérieur d’Israël.

En mai, des terroristes du Hamas à Tulkarem se sont filmés en train de tirer en direction de Bat ‘Héfer, une ville israélienne près de la frontière avec le territoire autonome concédé au Fatah d’Abbas, dans le cadre des Accords d’Oslo.

Division des tâches en trois fronts

« Les milices islamistes soutenues par l’Iran sont actuellement engagées dans une guerre contre Israël sur deux fronts », écrit l’analyste et journaliste britanno-israélien Jonathan Spyer, expert des groupes islamiques radicaux.

  • « La principale cible des combats reste, bien sûr, la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
  • « Un ‘front de soutien‘, comme on le dit couramment, est maintenu par le Hezbollah libanais depuis le 8 octobre dans la zone frontalière israélo-libanaise.
  • « L’Iran cherche, comme objectif stratégique, à encercler Israël avec un croissant de fronts actifs entretenus par l’Iran et soutenus par des milices clientes islamistes. Dans ce cadre, le régime [iranien] cherche à trouver un moyen d’ajouter une composante orientale à ce croissant – à travers la Jordanie jusqu’à la Judée-Samarie/Cisjordanie…

L’axe stratégique Irak-Liban pour le Djihad anti-Israël

« Téhéran a réussi à établir et à maintenir une route de transport d’armes par laquelle le matériel militaire, acheminé d’Iran vers le Liban, est ensuite transporté à travers la frontière syro-libanaise, via la Jordanie, jusqu’en Judée-Samarie/« Cisjordanie ».

« Le maintien de cette route revêt une importance stratégique pour l’Iran. Il est prévu, au fil du temps, d’inonder la Judée-Samarie d’armes et, ce faisant, de faire de cette zone un troisième front dans la longue guerre en cours contre Israël. »

Passivité complète de l’AP depuis juin 2007 ?

De nombreux hommes armés auraient rejoint les « bataillons » en dans les villes et villages arabes de Judée-Samarie, notamment dans les zones contrôlées par l’Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas. Les forces de sécurité de l’AP n’ont cependant rien fait pour démanteler ou désarmer les milices. C’est cette même AP qui, depuis sa création il y a trente ans, n’a fait que regarder le Hamas s’étendre dans toute la bande de Gaza, pour finalement prendre le contrôle de toute l’enclave côtière en 2007.

L’incapacité de l’AP à réprimer les « bataillons » signifie que l’Iran dispose désormais d’une petite armée en territoires disputés à l’Est de Jérusalem.

Mahmoud Abbas prêt à pactiser avec le Hamas et à lui offrir la résurrection

Au lieu d’ordonner à ses forces de sécurité de réprimer les « bataillons », Abbas semble avoir d’autres priorités. Il envisage manifestement de retourner dans la bande de Gaza. Dans un récent discours devant le Parlement turc, Abbas a déclaré : « J’ai décidé de me rendre avec tous les membres de la direction palestinienne dans la bande de Gaza, et je travaillerai de toute mon énergie pour être aux côtés de notre peuple, car nos vies ne sont pas plus précieuses que la vie de n’importe quel enfant palestinien. »

Le 25 août, un comité mis en place par Abbas pour préparer le retour de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza a décidé de « contacter le bureau politique du Hamas et d’autres factions palestiniennes afin de se mettre d’accord et de parvenir à un accord avec eux » sur le projet d’Abbas de se rendre dans l’enclave côtière. Abbas, semble-t-il, croit pouvoir parvenir à un accord avantageux avec le Hamas, dont les membres ont organisé un coup d’Etat sanglant contre son Autorité palestinienne en 2007 et se préparaient à l’assassiner.

 

Le boa constrictor du Djihad antijuif hypnotisant Abbas ?

L’Autorité palestinienne ne pourra jamais prendre le contrôle de la bande de Gaza tant que les capacités militaires du Hamas n’auront pas été détruites. Même si Abbas retourne dans la bande de Gaza, il est peu probable qu’il soit en mesure d’y affronter le Hamas et les autres groupes armés palestiniens. Comme en Cisjordanie, de nouveaux « bataillons » et milices surgiront sans doute dans la bande de Gaza sous l’autorité de l’Autorité palestinienne d’Abbas pour poursuivre le djihad (guerre sainte) visant à éliminer Israël et à le remplacer par un État islamiste.

Dans les circonstances actuelles, la remise de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne serait non seulement perçue comme une récompense importante pour l’Iran et ses supplétifs terroristes, mais conduirait très probablement à une guerre majeure.

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