La guerre contre le Hezbollah a-t-elle commencé ?

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L’armée israélienne, par l’intermédiaire de son porte-parole, a publié une déclaration exceptionnelle ce jeudi, annonçant que Tsahal mène des frappes contre des cibles situées au Liban, avec un avertissement direct à l’encontre du Hezbollah. Cette annonce coïncide avec la récente approbation par le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, des plans opérationnels pour le front nord. Le contexte de ces actions s’inscrit dans une escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah, où les risques d’une guerre totale augmentent considérablement.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a souligné que la situation actuelle représente à la fois des risques sérieux et des opportunités stratégiques. « Le Hezbollah se sent acculé, et nous devons poursuivre nos opérations pour garantir notre sécurité, » a déclaré Galant lors d’une réunion de haut niveau sur la situation dans le nord.

Tsahal a également rappelé que le Hezbollah a transformé le sud du Liban en une véritable zone de guerre, utilisant des infrastructures civiles comme boucliers humains. Des tunnels ont été creusés sous des maisons, et des armes y sont entreposées, compliquant encore plus la situation pour l’armée israélienne. Dans cette optique, l’objectif est clair : restaurer la sécurité dans le nord d’Israël et permettre aux habitants déplacés de retourner chez eux.

Les affrontements se sont intensifiés, avec des salves de roquettes tirées vers la Galilée occidentale et des alarmes retentissant dans plusieurs localités israéliennes. Ce jeudi matin, huit Israéliens ont été blessés lors de tirs de missiles antichars en Haute Galilée, forçant l’armée israélienne à répliquer par des frappes ciblées contre les sources des tirs.

Pendant ce temps, la situation sur la scène internationale s’alourdit. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a reporté sa visite en Israël, initialement prévue pour le début de la semaine prochaine, en raison des craintes d’une escalade. Selon des sources proches du dossier, l’administration américaine s’inquiète du risque d’une détérioration rapide du conflit à la frontière nord, ce qui pourrait dégénérer en guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. Ces derniers jours, Washington a intensifié ses efforts, tant publiquement que via des canaux diplomatiques, pour apaiser les tensions.

Dans le sud du Liban, les attaques israéliennes ont visé plusieurs localités, notamment Zebkin, Markaba, Talusa et Wadi Faron, entraînant des destructions qualifiées d’inédites par les médias arabes. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a réagi fermement dans un discours, qualifiant ces événements de « massacres » et accusant Israël de crimes de guerre. « Nous avons subi un coup dur sur le plan sécuritaire et humanitaire, sans précédent dans l’histoire de la résistance, » a déclaré Nasrallah, tout en promettant que ces attaques ne briseraient pas la résistance du Hezbollah.

Les explosions qui ont touché le Hezbollah ont également fortement ébranlé le Liban, le ministère de la Santé libanais ayant annoncé un bilan de 20 morts et plus de 450 blessés. Ces explosions sont survenues lors des funérailles de victimes des précédentes frappes, rendant la situation encore plus dramatique.

Dans ce contexte chaotique, Tsahal continue de déployer des unités à la frontière nord, où des opérations ciblées ont récemment permis d’éliminer deux terroristes présumés, près de l’avant-poste de Tsiforn, alors qu’ils tentaient d’exécuter une attaque à l’explosif. Cette action s’inscrit dans la stratégie israélienne de prévenir toute infiltration ou attaque du Hezbollah à la frontière.

L’avenir de ce conflit reste incertain, mais les récentes actions militaires montrent une intensification de la confrontation, qui pourrait à tout moment basculer vers une guerre plus large impliquant Israël, le Hezbollah et potentiellement d’autres acteurs régionaux.

Jforum.fr

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