La gueniza afghane

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La gueniza afghane
Ce qu’on appelle déjà la « gueniza afghane » ne peut représenter autant d’importance que celle du Caire, découverte en son temps dans une dépendance d’une synagogue locale où l’on déposait les textes sacrés devenus inutilisables, mais celle d’Afghanistan semble devoir permettre tout de même d’en savoir plus sur cette communauté, à une distance temporelle de 1000 ans…
Les pièces trouvées ont été achetées par la Sifria leumith (Bibliothèque nationale en Israël), des mains d’un commerçant en antiquité voici une dizaine de mois. Il s’agit d’environ 250 pièces, datant du 11e siècle. Une centaine d’entre elles sont en provenance d’une famille juive important, vivant sur le tracé de la fameuse route de la soie ; le chef de la famille s’appelait Abou Natser ben Daniel. On y a trouvé en particulier un reste de Michna, traité ‘Avoda zara, ce qui en fait l’un des textes les plus anciens que l’on ait.
Ces documents ont été, semble-t-il, cachés dans une caverne, et le calme qui est revenu récemment dans cette partie du monde a permis leur découverte et leur vente.
Pour Dr Finkelman, le responsable des manuscrits de la Bibliothèque Nationale, ces documents vont permettre de découvrir des communautés dont on ignorait la vie, tant sur le plan de leur vie quotidienne que sur celui de leur vie juive. Un sidour de Chabbath figure par exemple dans cette gueniza, permettant de mieux connaitre les habitudes locales.
Ceci, pour les documents du 11e siècle. Une autre partie est plus récente, mais date encore du Moyen Age, la vie en Afghanistan ayant été perturbée au 13e siècle, avec l’arrivée des Mongols.
Ce trésor fait suite à un achat de plusieurs dizaines de documents effectué quelques mois auparavant. De l’avis des spécialistes, on peut encore en trouver plusieurs centaines chez les antiquaires…

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