Les médias, les chefs d’État, les occidentaux nous alimentent perpétuellement avec leur invariable accusation d’Israël qui prétendument occupe des territoires ne lui appartenant pas (cf. carte Larousse publiée ici). À la longue cette litanie martelée à chaque reprise et occasion a été adoptée par tous ceux qui cherchent un bouc émissaire à leurs maux… En vérité, ils savent tous que c’est un mensonge, qu’il ne s’agit point de territoires occupés, mais bien d’une façon assez particulière de mettre sur le dos des Juifs le lourd fardeau de l’illégitimité.
Et puisque nous parlons de légitimité, nous allons tout simplement foncer droit dans celle de tous ces pays qui blâment Israël, devenu à l’occasion « l’âne des animaux malades de la peste ».
Nous allons développer un extrait de mon étude : l’origine du peuple juif hors du contexte biblique :
« Les peuples, comme les états, naissent et meurent. Les peuples s’inventent – eh oui !- se créent. Il convient d’observer quelques exemples pour mieux comprendre.
Le peuple américain est de fraîche date. Il s’est créé et inventé à la fin du 18ᵉ siècle quand les colons anglais de la Nouvelle Angleterre s’étaient soulevés, victorieusement, contre le pouvoir tutélaire de leur mère patrie, la Grande-Bretagne.
Mais avant de devenir un peuple et former un état qu’étaient-ils ces colons ? Tous ceux qui sont partis à l’aventure et se sont installés en Amérique, ont mené une guerre effroyable contre les indiens – les habitants originaux de cette région – les ont vaincus et assujettis… En principe, les USA sont une terre occupée… Devraient-ils la rendre aux indiens qui y habitaient avant l’arrivée des colons ?
Les peuples du Mexique, de la Colombie, du Costa Rica, du Venezuela, etc., sont encore plus jeunes : ils datent du début du 19ᵉ siècle quand Simon Bolivar initia le combat, victorieux aussi, des colons espagnols contre la souveraineté du Roi d’Espagne. La même histoire se répète partout. Des colons venus d’Espagne, du Portugal, d’Europe en un mot… ont combattu les occupants originaux de ces pays, les ont assujettis et même convertis au Christianisme… ensemble ils ont formé ces pays.
Ces colons ne devraient-ils restituer ces terres conquises par la force aux habitants originaux ? Personne n’ose les pointer du doigt.
Le peuple palestinien est beaucoup plus récent : jusqu’à 1948, date de la réhabilitation de l’État d’Israël, il faisait simplement partie du peuple arabe. Et, lui aussi, l’a remporté grâce au sang versé, et, avant tout, grâce au soutien infaillible du monde arabo-musulman. On peut évidemment trouver ce combat juste et légitime.
Mais à l’évidence cela ne suffit pas. Les prétendus palestiniens sont aussi des colons d’Égypte, de Syrie, de Turquie, d’Irak et de tous les pays limitrophes venus gagner leur pain… Tous étaient arabes.
Connaissez-vous le peuple biafrais ? Non. Car, effectivement, il n’y a pas de peuple biafrais. Pourtant à la fin des années 1960, il y eut un État du Biafra, issu d’une sécession d’avec le Nigeria. Tout était réuni pour la naissance d’un Etat et d’un peuple : une ethnie (les Ibos), une langue, une religion commune (ils étaient chrétiens). La guerre du Biafra dura plus d’un an. Elle fut abominable (1 million de morts), et se solda par la disparition de l’État biafrais. Était-ce juste, était-ce légitime ?
Connaissez-vous le peuple kurde ? Oui. 15 millions d’hommes et de femmes parfaitement identifiés et soudés (religion commune, tradition, langue) et, soit dit en passant, bien plus nombreux que les Palestiniens. Y aura-t-il un jour un Etat kurde ?
Non ! Il faudrait pour cela prendre des bouts des régions kurdes d’Irak, d’Iran, de Syrie et de Turquie. Le monde arabo-musulman s’y refuse et pourtant les Kurdes ont, eux aussi, payé le prix du sang, mais sans vaincre. Est-ce juste, est-ce légitime ?
Contrairement aux Arabes, les Juifs, qui priaient depuis plus de 2000 ans pour ne pas oublier Jérusalem, pensent que oui.
Mais que serait-il advenu de cette justice et de cette légitimité si, en 1948, et plus tard, à plusieurs reprises, l’armée juive n’avait pas triomphé des armées arabes ? Finalement, à bien y réfléchir, il y a des provocations utiles. La justice, elle, a les yeux bandés. Son glaive est aussi aveugle qu’elle ! Et c’est toujours lui qui tranche et décide…
Je n’ose même pas penser ce qu’il serait advenu de ces fuyards juifs d’Europe et des Juifs des pays arabes…
Mais avant tout cela, existe-t-il en ce bas-monde un peuple qui occupe son pays d’origine ? Aucun. Tous ont été envahis, conquis, et assujettis… et remplacés… à l’heure actuelle cela se perpétue dans la majorité des pays d’Occident…
Alors pourquoi Israël qui a vécu il y a plus de 2000 ans sur ce lopin de terre, y revient et le reconquiert – en fait l’arrache des mains des usurpateurs qui se disent palestiniens – doit être perpétuellement accusé d’occuper des territoires qui ne lui appartiennent pas ?
Tous ces envahisseurs et ces colons qui occupent à ce jour des pays qui ne leur appartiennent pas devraient être assis sur le banc des accusés, mais pas Israël. Il n’a fait que reprendre ce qui lui revient de droit.
Thérèse Zrihen-Dvir
Source : Le Blog de Thérèse
Article à donner à Meyer Habib afin qu’il en fasse prendre connaissance au Quai d’Orsay et fasse réfléchir les donneurs de leçons.